Il s’agit de deux prises d’un poids identique réalisées le 25 avril en Guyane et mardi à Saint-Martin sur le ressort de la juridiction interrégionale spécialisée (JIRS) de Fort-de-France, en Martinique.
Le 25 avril, les douanes de Guyane ont découvert sur le port de commerce de Dégrad des Cannes un container avec 1.500 pains de cocaïne correspondant à 1,82 tonne de produit, en partance pour Le Havre.
Le 30 avril 2024, ce sont les douanes de Saint-Martin, plus au nord dans la Caraïbe, qui ont eu vent d’un débarquement de la même drogue conditionnée dans des sacs pour un poids de 1,8 tonne à partir d’un bateau de type « cigarette », muni de puissants moteurs et prisé des trafiquants de drogue.
Sollicités en urgence, les gendarmes sont intervenus et ont intercepté le produit. Plusieurs personnes ont réussi à prendre la fuite.
Ces deux saisies ont donné lieu à l’ouverture de procédures judiciaires confiées à l’office anti-stupéfiants. A ce jour, il n’y a pas eu d’interpellations.
Après les 8,3 tonnes saisies en février 2024 sur une période d’une dizaine de jours, ces deux nouvelles prises illustrent la réalité du trafic de stupéfiants dans l’arc Antilles-Guyane, les trafiquants empruntant tous les vecteurs pour acheminer des quantités de plus en plus importantes depuis l’Amérique du Sud vers l’Europe ou les Etats-Unis.
En 2022, 27,7 tonnes de cocaïne ont été interceptées, selon le dernier bilan des autorités, en hausse de 5% par rapport à 2021, un chiffre multiplié par cinq en 10 ans.
L’acheminement par voie maritime est la principale porte d’entrée de la cocaïne en France, avec 75,4% des quantités saisies, soit 16,3 tonnes.
Plus de la moitié (55%) de la poudre blanche saisie en 2022 provenait des Antilles et de Guyane, zone de transit avant d’arriver en métropole.
