Les prévisions pour mercredi et jeudi sont celles « d’un dépassement du seuil d’alerte de 80 microgrammes par mètre cube sur 24 heures » en matière de pollutions aux particules fines PM10, a indiqué Gwad’air dans un communiqué, rappelant qu’après « plusieurs jours consécutifs de dépassement des seuils réglementaires (…) la procédure d’alerte était déclenchée ».
Cette pollution est due au « passage de masses d’air chargées en poussières désertiques sur notre territoire » a précisé la préfecture.
La Guadeloupe est régulièrement en proie aux pollutions de brumes de sable, des poussières issues du Sahara et du Sahel, transportées en haute altitude par les alizés jusqu’aux Antilles et provoquant des brumes épaisses rendant l’air irrespirable.
Lors de leur passage, de nombreuses personnes ressentent leurs yeux piquer ou la gorge sèche, voire ont des difficultés respiratoires, occasionnant de nombreuses recommandations sanitaires, notamment pour les personnes vulnérables, comme les jeunes enfants, les personnes âgées, ou les femmes enceintes.
Une étude parue en 2019 a montré un lien entre l’exposition des femmes enceintes aux particules fines et le risque de naissance prématurée aux Antilles.
Le phénomène, qui survient toute l’année, se renforce toutefois d’avril à octobre dans la région. En période cyclonique, il est un facteur de la désorganisation des tempêtes et cyclones éventuels.