« Le gouvernement portugais informe qu’ont été libérés aujourd’hui (jeudi) sept membres de l’équipage du navire saisi par l’Iran », a annoncé un communiqué du ministère des Affaires étrangères.
Il s’agit de cinq ressortissants indiens, un Philippin et un Estonien, le seul Européen parmi l’équipage qui comptait 25 membres au total, a ajouté le gouvernement portugais, rappelant qu’une citoyenne indienne avait déjà quitté le cargo, comme l’avait annoncé Téhéran le 18 avril.
L’Iran avait informé le 27 avril qu’il envisageait de libérer les autres membres de l’équipage du porte-conteneurs MSC Aries, arraisonné par les Gardiens de la révolution, l’armée idéologique de la République islamique, qui accusaient son armateur d’être « lié à Israël », ennemi juré de Téhéran.
L’incident était survenu quelques heures avant une attaque sans précédent lancée par l’Iran avec des drones et des missiles contre Israël, en riposte à une frappe aérienne imputée à Israël qui avait coûté la vie à sept officiers des Gardiens à Damas.
L’Iran a accusé le navire d’avoir enfreint « la réglementation maritime internationale » et affirmé qu’il « appartenait au régime sioniste ».
Le 16 avril, le ministère portugais des Affaires étrangères avait convoqué l’ambassadeur d’Iran à Lisbonne pour exiger la « libération immédiate » du navire et de son équipage.
« La libération de l’équipage du navire nous préoccupe vivement en tant que question humanitaire », avait déclaré il y a dix jours le ministre des Affaires étrangères, Hossein Amir-Abdollahian, lors d’une conversation téléphonique avec son homologue portugais, Paulo Rangel, selon un communiqué diffusé par Téhéran.
Jeudi, Lisbonne a salué la libération d’une partie de l’équipage, tout en réclamant à nouveau la « libération immédiate » des 17 membres toujours à bord du MSC Aries, et du navire lui-même.