Il n’y a « pour l’instant qu’un seul foyer », a déclaré Frédéric Valletoux sur la radio RTL, tout en relevant une « lente élévation du niveau de personnes touchées ».
L’épidémie « est sous contrôle » et « circonscrite », grâce à « une intervention des services de santé sur la vaccination, la prise en charge, l’accompagnement des personnes touchées », a précisé le ministre en déplacement sur l’île.
L’épidémie a démarré « le 18 mars », a-t-il rappelé, avec des premiers cas « arrivés des Comores », où l’épidémie flambe et a déjà fait 98 morts, selon le dernier bilan officiel.
« La stratégie vaccinale pour le choléra n’est pas de vacciner tous azimuts et à l’aveugle », mais « par palier », avec une vaccination de l’entourage des personnes touchées et des gens ayant été en contact avec celles-ci dans les dernières 48 heures, a expliqué le ministre.
A Mayotte, plus de 3.700 personnes ont été vaccinées pour le moment dans le seul foyer épidémique, a-t-il indiqué. « Des stocks, on en a. Il y a aujourd’hui à peu près 7.000 vaccins sur l’île. 6.000 vaccins arrivent la semaine prochaine. On a encore des doses possibles et dans des volumes plus importants pour le début de l’été ».
Par ailleurs, alors que le choléra se transmet notamment via des eaux contaminées par la bactérie, « l’Etat va continuer des distributions d’eau autant que nécessaire » et « des rampes d’eau ont été installées dans certains quartiers », a précisé Frédéric Valletoux.
Venus de métropole, 86 réservistes, infirmiers et médecins, sont arrivés sur le terrain, a-t-il ajouté.
M. Valletoux a reconnu les difficultés auxquelles font face le système de santé et les soignants sur l’île, qui ne compte qu’un hôpital et cinq urgentistes, pour quelque 310.000 habitants selon des chiffres officiels de la population, probablement largement sous-estimés.
« Les équipes ici souffrent parce qu’elles sont soumises en permanence et depuis longtemps à des rythmes extrêmement tendus », a-t-il constaté.
« Des travaux » d’extension et de modernisation de l’hôpital, pour 242 millions d’euros, « démarrent dans quelques semaines », a-t-il dit, auxquels s’ajoute l’engagement des pouvoirs publics « à construire un deuxième hôpital dans une autre partie de l’île ».
cco/fmp/sla/ber