L’armée chinoise « a achevé avec succès » les exercices « Joint Sword-2024A » dirigées contre Taïwan, a déclaré vendredi soir un présentateur de CCTV-7, la télévision étatique chinoise chargée de l’actualité militaire.
Le théâtre d’opération Est de l’armée avait annoncé jeudi matin avoir débuté ces manoeuvres, prévues pour durer jusqu’à vendredi inclus. Mais il n’avait toujours pas confirmé explicitement samedi qu’elles s’étaient bien achevées la veille.
Navires de guerre, avions, soldats et lance-missiles ont été mobilisés pour encercler Taïwan dans le cadre de ces manoeuvres militaires officiellement nommées en anglais « Joint Sword-2024A » (ou « Epées tranchantes unies-2024A » en français).
Ces exercices impliquaient les forces terrestres, la marine, l’armée de l’air et l’unité des fusées (responsable des missiles stratégiques) et avaient principalement lieu « dans le détroit de Taïwan, au nord, au sud et à l’est de l’île de Taïwan ».
Ils se déroulaient également dans les zones situées autour des îles de Kinmen, Matsu, Wuqiu et Dongyin, toutes situées à proximité immédiate de la côte est chinoise.
La Chine estime que Taïwan est l’une de ses provinces, qu’elle n’a pas encore réussi à réunifier avec son territoire depuis la fin de la guerre civile et l’arrivée au pouvoir des communistes en 1949.
Pékin dit privilégier une réunification « pacifique » avec le territoire insulaire de 23 millions d’habitants mais n’exclut pas d’employer la force.
Les précédentes manoeuvres militaires chinoises d’ampleur autour de Taïwan avaient eu lieu en août 2023 après une visite de M. Lai, alors vice-président, aux Etats-Unis.
Pékin avait également procédé à des exercices d’une envergure historique en août 2022 après le séjour sur cette île de Nancy Pelosi, alors présidente de la Chambre des représentants américaine.