Invoquant un voisin russe « plus dangereux et plus imprévisible », le gouvernement de centre gauche avait présenté début avril un programme visant à augmenter de 83% le budget de la défense d’ici à 2036, soit un effort supplémentaire de 600 milliards de couronnes (près de 52 milliards d’euros).
Il s’agissait alors d’avoir cinq nouvelles frégates, un cinquième sous-marin, davantage de missiles antiaériens, de moyens de frappe dans la profondeur, de drones et d’hélicoptères.
Minoritaire au Parlement, le gouvernement avait cependant besoin du soutien de l’opposition.
Mardi, l’ensemble des formations, de la droite populiste au petit parti communiste, se sont rangées derrière ce projet, au prix de quelques modifications.
Le compromis prévoit en particulier de lever une option sur un sixième sous-marin et l’installation, suivant l’exemple de Washington, d’un système permanent de défense antiaérienne pour protéger la région d’Oslo.
« Avec six sous-marins, la Marine pourra à tout moment avoir plusieurs submersibles simultanément en patrouille dans les eaux norvégiennes », a déclaré la responsable des affaires de défense de l’opposition conservatrice, Ine Eriksen Søreide.
« Cela accroîtra sensiblement la capacité de dissuasion et de surveillance des zones norvégiennes », a-t-elle dit au cours d’un point de presse.
Membre fondateur de l’Otan qui partage une frontière terrestre de 198 km avec la Russie dans l’Arctique, la Norvège devrait voir son budget de la défense atteindre 2% de son produit intérieur brut (PIB) cette année, soit le plancher prévu par l’Alliance atlantique.