Contrôlant une partie de ce pays en guerre, les Houthis mènent depuis plusieurs mois des attaques sur ces voies maritimes cruciales pour le commerce mondial, disant agir en soutien aux Palestiniens de Gaza, assiégés et bombardés par Israël.
« Les Houthis ont tué un membre d’équipage philippin innocent et blessé grièvement un marin sri-lankais qui n’étaient coupables d’aucun crime », a déclaré à la presse John Kirby, porte-parole du Conseil de sécurité nationale de la Maison Blanche.
Selon lui, le ressortissant philippin était à bord du M/V Tutor, un cargo abandonné mercredi par son équipage en raison d’une importante voie d’eau causée par un missile, d’après la marine de guerre britannique. Le navire est actuellement à la dérive en mer Rouge.
Le marin sri-lankais était quant à lui membre de l’équipage du M/V Verbena, un cargo abandonné samedi dans le golfe d’Aden après avoir été touché lui aussi par des missiles tirés par les Houthis et ayant causé un incendie, selon l’armée américaine.
Ces deux navires n’avaient « absolument rien à voir avec le conflit à Gaza », a insisté John Kirby. « Ils ne livraient pas d’armes à Israël », a-t-il assuré.
Déclenchée par l’attaque sanglante du Hamas du 7 octobre en Israël, l’offensive israélienne a provoqué un désastre humanitaire à Gaza, dénoncé par les ONG et les agences onusiennes.
Mais les Houthis « se moquent complètement des Palestiniens de Gaza (…) C’est du terrorisme », a fustigé le responsable américain.
Soutenus par l’Iran, les Houthis disent s’en prendre aux navires ayant un lien avec Israël, dont le premier soutien politique et diplomatique sont les Etats-Unis.
Le département d’Etat américain a par ailleurs annoncé de nouvelles sanctions visant des « acteurs clés, dont certains sont basés en Chine, qui ont permis aux forces houthies de générer des revenus et d’acquérir toute une série de matériel nécessaire à la fabrication d’armes de pointe ».
Depuis leur prise de la capitale Sanaa en 2014, les Houthis ont pris le pouvoir dans une bonne partie du Yémen face aux forces loyales au gouvernement de ce pays, lui-même confronté à une catastrophe humanitaire en raison du conflit.