« Vladimir Kara-Mourza a été transféré dans un hôpital-prison. Ses avocats n’ont pas été autorisés à le voir », a indiqué sur Facebook sa femme Evguénia, sans préciser pourquoi il avait dû être hospitalisé.
Selon la chaîne Telegram de M. Kara-Mourza, ses avocats ont précisé avoir été informés jeudi après-midi de ce transfert, après des heures d’attente pour voir leur client incarcéré dans une colonie pénitentiaire d’Omsk, en Sibérie.
Ils ont ensuite attendu en vain toute la journée vendredi de pouvoir entrer dans l’hôpital, également situé à Omsk.
« Ils n’ont donc pas pu vérifier que tout va bien pour lui avant le weekend », durant lequel les visites ne sont pas autorisées, selon la chaîne Telegram.
Les proches de l’opposant s’inquiètent depuis plusieurs mois de son état de santé.
Vladimir Kara-Mourza, citoyen russo-britannique de 42 ans, est atteint selon eux d’une polyneuropathie séquellaire des deux empoisonnements dont il a été victime en 2015 et 2017.
Vladimir Kara-Mourza a été condamné en avril 2023 à 25 ans de prison pour « trahison » et diffusion de « fausses informations » sur le conflit en Ukraine, une peine particulièrement lourde, même dans le contexte de répression accrue en Russie.
Selon plusieurs médias d’investigation, dont Bellingcat, The Insider et Der Spiegel, les services secrets russes sont impliqués dans les empoisonnements qu’il a subis.
Vladimir Kara-Mourza a été début mai honoré par le jury du prix Pulitzer, pour « ses articles passionnés écrits au péril de sa vie depuis sa cellule de prison ».
Le Royaume-Uni a appelé à sa libération immédiate afin qu’il bénéficie de soins « urgents ».
Le principal opposant russe Alexeï Navalny est mort en février dans sa prison de l’Arctique, dans des circonstances qui restent à ce jour troubles.