L’attaque s’est produite à 70 milles nautiques au sud-ouest de la ville portuaire de Hodeida, contrôlée par les rebelles houthis du Yémen, a précisé la United Kingdom Maritime Trade Operations (UKMTO), gérée par la marine britannique.
L’opération a été menée par trois embarcations, dont deux avaient chacune trois personnes à bord, tandis que la troisième était télécommandée, selon l’agence.
« La petite embarcation sans équipage est entrée en collision avec le navire à deux reprises et les deux embarcations avec équipage ont tiré sur le navire », a indiqué l’UKMTO.
« Au bout de 15 minutes, la petite embarcation a interrompu son attaque. Le navire et l’équipage sont sains et saufs et le navire se dirige vers son prochain port d’escale ».
Dans un communiqué ultérieur, UKMTO a indiqué que le même navire avait signalé l’explosion de trois missiles « à proximité immédiate », qui ne l’ont pas touché.
La société britannique de sécurité maritime Ambrey a également fait état de l’attaque, précisant que le navire avait à son bord une équipe de sécurité privée armée.
Ni Ambrey ni UKMTO n’ont identifié le navire ou les auteurs de l’attaque. Mais Ambrey a indiqué que l’attaque rappelle les incidents précédents revendiqués par les rebelles houthis.
Les Houthis, rebelles proches de l’Iran qui contrôlent une partie du Yémen en guerre, mènent depuis novembre des attaques au large du pays disant s’en prendre aux transporteurs desservant les ports israéliens en solidarité avec les Palestiniens, dans le contexte de la guerre entre Israël et le Hamas dans la bande de Gaza.
Ces attaques, menées en mer Rouge et dans le golfe d’Aden, zones maritimes essentielles pour le commerce mondial, ont fait grimper en flèche les coûts d’assurance et ont incité de nombreuses entreprises de transport maritime à naviguer par la pointe sud de l’Afrique, un chemin beaucoup plus long.
Les Etats-Unis, proche allié d’Israël, ont mis en place en décembre une force multinationale pour protéger la navigation dans cette zone stratégique et lancé en janvier, avec l’aide du Royaume-Uni, des premières frappes au Yémen.
Mais ces frappes n’ont pas dissuadé les Houthis, qui disent viser désormais aussi les navires américains et britanniques.