Les attaques sont intervenues après que les rebelles houthis, soutenus par l’Iran, ont menacé d’intensifier leur campagne contre le trafic maritime en soutien au mouvement islamiste palestinien Hamas dans sa guerre contre Israël dans la bande de Gaza.
Dans une déclaration sur X, le porte-parole militaire des Houthis, Yahya Saree, a identifié les deux navires comme étant le Bentley I, un pétrolier battant pavillon panaméen, et le Chios Lion, un pétrolier battant pavillon libérien.
Le Bentley I a été attaqué à l’aide de « drones, de véhicules aériens sans pilote et de missiles balistiques », tandis que le Chios Lion a été pris pour cible par des navires de surface sans équipage, a déclaré M. Saree.
Ils ont été attaqués parce que leurs propriétaires avaient utilisé des ports israéliens, selon le porte-parole des rebelles.
Une attaque s’est produite à 70 milles nautiques au sud-ouest de la ville portuaire de Hodeida, contrôlée par les rebelles houthis du Yémen, avait précisé auparavant la United Kingdom Maritime Trade Operations (UKMTO), gérée par la marine britannique.
L’opération a été menée par trois embarcations, dont deux avaient chacune trois personnes à bord, tandis que la troisième était télécommandée, selon l’agence.
« La petite embarcation sans équipage est entrée en collision avec le navire à deux reprises et les deux embarcations avec équipage ont tiré sur le navire », a indiqué l’UKMTO.
« Au bout de 15 minutes, la petite embarcation a interrompu son attaque. Le navire et l’équipage sont sains et saufs et le navire se dirige vers son prochain port d’escale ».
Dans un communiqué ultérieur, UKMTO a indiqué que le même navire avait signalé l’explosion de trois missiles « à proximité immédiate », qui ne l’ont pas touché.
Le même navire a signalé plus tard que quatre missiles avaient explosé « à proximité », a indiqué l’UKMTO, ajoutant que les frappes n’avaient causé ni blessés ni dégâts.
La société britannique de sécurité maritime Ambrey a également fait état de l’attaque, précisant que le navire avait à son bord une équipe de sécurité privée armée.
Dans un autre incident, un drone a attaqué un navire marchand à 97 milles nautiques au nord-ouest de Hodeidah, causant « quelques dégâts et une légère fumée », selon l’UKMTO. Le navire et son équipage sont « selon les informations, sains et saufs » et poursuivent leur route.
Ni Ambrey ni UKMTO n’avaient identifié les navires ou auteurs des attaques.
Le porte-parole militaire des Houthis avait prévenu samedi que les rebelles « n’hésiteraient pas à étendre leurs opérations militaires » si Israël poursuivait sa campagne contre Gaza.
Ces rebelles, qui contrôlent une partie du Yémen en guerre, mènent depuis novembre des attaques en mer, disant viser des transporteurs desservant les ports israéliens en solidarité avec les Palestiniens de Gaza.
Ces opérations, en mer Rouge et dans le golfe d’Aden, zones maritimes essentielles pour le commerce mondial, ont fait grimper les coûts d’assurance et incité de nombreux transporteurs maritimes à naviguer par la pointe sud de l’Afrique, une route beaucoup plus longue.
Washington, allié d’Israël, a mis en place en décembre une force multinationale pour protéger la navigation dans cette zone stratégique et lancé en janvier, avec l’aide de Londres, des premières frappes au Yémen.
Mais les Houthis disent viser désormais aussi les navires américains et britanniques.
Dimanche, le Commandement militaire pour le Moyen-Orient (CENTCOM) de l’armée américaine a annoncé la destruction de plusieurs drones houthis.