« Taiwan fera tout son possible pour rallier des partenaires démocratiques afin de maintenir le parapluie de la démocratie et de protéger les nations démocratiques contre la menace d’une expansion totalitaire », a ajouté le président qui s’adressait à 49 parlementaires venus de 23 pays ainsi que du Parlement européen.
Ils étaient réunis dans le cadre d’un sommet de l’Alliance interparlementaire sur la Chine (IPAC), une instance créée en 2020 pour agir de manière coordonnée sur différents sujets relatifs à la Chine (Covid, répression des Ouïghours, situation à Hong Kong etc).
Lai Ching-te a mis en avant « l’importance et le soutien » que divers différents pays apportent à Taïwan.
Ces dernières années, la Chine a intensifié ses pressions militaires et politiques sur Taïwan que Pékin revendique comme faisant partie de son territoire.
M. Lai a répété mardi que Taïwan doit « préparer la guerre pour éviter la guerre et obtenir la paix par le biais de la force ».
« Nous voulons également entamer un dialogue au lieu d’une confrontation avec la Chine, avec des échanges fondés sur le principe du respect mutuel et de la dignité, afin de réduire les conflits et d’aboutir à la paix et la stabilité », a-t-il dit.
M. Lai, qui vient de prêter serment en mai, est considéré par la Chine comme un « dangereux séparatiste » en raison de sa défense acharnée de la souveraineté de Taïwan.
Trois jours après sa prise de fonctions, la Chine a organisé des exercices militaires, encerclant l’île avec des avions de chasse et des navires de guerre, en guise de « punition » pour son discours d’investiture qualifié par Pékin d' »aveu d’indépendance de Taïwan ».
Si Taïwan n’a officiellement qu’une dizaine d’alliés diplomatiques, l’île a renforcé ses partenariats avec des démocraties du monde entier, en particulier avec les États-Unis, son principal fournisseur d’armes, alors que Pékin multiplie les discours sur une unification « inévitable ».