« Paul va bien, il garde le moral. Il ne regrette rien », a rapporté Lamya Essemlali après avoir rendu visite à M. Watson en détention à Nuuk, la capitale du Groenland, lundi.
Le militant américano-canadien, fondateur de l’association Sea Shepherd, 73 ans, a été arrêté au Groenland, un territoire danois autonome, en vertu d’un mandat d’arrêt international délivré par le Japon.
M. Watson a été appréhendé sur son navire qui venait d’accoster dimanche à Nuuk pour se ravitailler en carburant en vue d' »intercepter » le nouveau navire-usine baleinier du Japon dans le Pacifique Nord, a indiqué la Fondation du capitaine Paul Watson (CPWF) dans un communiqué.
Le Japon est, avec la Norvège et l’Islande, l’un des trois derniers pays au monde qui pratique encore la chasse commerciale à la baleine.
Les autorités danoises ont arrêté M. Watson sur la base d’une notice rouge d’Interpol émise en 2012, lorsque le Japon l’a accusé d’être responsable de dommages et blessures à bord d’un navire baleinier nippon deux ans plus tôt, dans l’océan Antarctique.
Il doit rester en détention au Groenland jusqu’au 15 août, le temps que le ministère danois de la Justice décide s’il doit être extradé.
Le bureau du président français Emmanuel Macron a demandé aux autorités danoises de ne pas extrader M. Watson, qui vit en France depuis un an.
Une pétition en ligne française exhortant M. Macron à exiger la libération de Paul Watson a recueilli près de 670.000 signatures en huit jours.
Sea Shepherd France a annoncé mardi avoir lancé une pétition en ligne distincte adressée à la Première ministre danoise, Mette Frederiksen, l’enjoignant à ne pas extrader le militant écologiste.
Cette pétition comptait près de 13 000 signatures mardi soir.