Depuis novembre, les rebelles houthis du Yémen, soutenus par l’Iran, multiplient les attaques contre des navires marchands, perturbant le commerce maritime mondial dans cette voie de transit essentielle qui assure jusqu’à 12% du commerce mondial.
Maersk a déclaré dans un communiqué qu’elle revoyait à la hausse ses prévisions pour l’année 2024 « en raison de la perturbation continue de la chaîne d’approvisionnement causée par la situation en mer Rouge, qui devrait désormais se poursuivre au moins jusqu’à la fin de l’année, associée à une demande robuste sur le marché des conteneurs ».
Le transporteur table désormais sur un bénéfice avant intérêts, impôts et amortissement (EBITDA) pour 2024 oscillant entre 9 et 11 milliards de dollars (entre 8,3 et 10,2 milliards d’euros).
En juin déjà, Maersk avait relevé ses prévisions de 3 milliards de dollars pour les porter à un résultat annuel compris entre 7 et 9 milliards.
« Les conditions commerciales restent sujettes à une volatilité supérieure à la normale en raison de l’imprévisibilité de la situation en mer Rouge et du manque de clarté de l’offre et de la demande », a ajouté la société danoise.
Selon ses chiffres préliminaires, Maersk, qui doit publier ses résultats pour le deuxième trimestre le 7 août, prévoit un chiffre d’affaires de 12,8 milliards de dollars et un bénéfice avant intérêts, impôts et amortissement de 2,1 milliards.
Les rebelles yéménites attaquent des navires en mer Rouge et dans le golfe d’Aden depuis le mois de novembre, dans le cadre d’une campagne destinée, selon eux, à marquer leur solidarité avec les Palestiniens de la bande de Gaza, où Israël est en guerre depuis le 7 octobre contre le mouvement islamiste palestinien Hamas.
En juillet, une attaque de drone sur Tel-Aviv revendiquée par les rebelles houthis a provoqué des frappes israéliennes contre le port de Hodeida au Yemen, tuant neuf personnes.
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