Le discours retransmis en direct du chef de la puissante formation pro-iranienne est intervenu au moment où les craintes d’un embrasement régional entre l’Iran et ses alliés d’une part et Israël de l’autre s’intensifient sur fond de guerre dans la bande de Gaza.
Hassan Nasrallah a affirmé que le Hezbollah riposterait « seul ou dans le cadre d’une réponse unifiée » de tout « l’axe de la résistance », dirigé par Téhéran et qui regroupe ses alliés dans la région.
La communauté internationale est engagée dans une course contre la montre pour éviter une escalade militaire, Téhéran et ses alliés ayant promis de riposter aux assassinats du chef du mouvement islamiste Hamas en Iran et du responsable militaire du Hezbollah la semaine dernière près de Beyrouth. Le premier a été imputé à Israël qui a revendiqué le second.
« Notre riposte viendra, elle sera forte et efficace », a assuré le chef du Hezbollah, dont le parti revendique quasi-quotidiennement des attaques contre Israël, qui riposte en bombardant le Liban.
« Seuls ou avec l’axe (de la résistance), (…) nous pouvons répondre tous ensemble, en même temps, cela dépend de l’intérêt de l’axe », a ajouté le chef du Hezbollah, se refusant à dire si l’Iran et ses alliés attaqueraient en même temps Israël.
Israël est sur le qui-vive depuis près d’une semaine, en attendant la riposte promise par l’Iran et ses alliés.
Le chef du Hezbollah a affirmé que « l’attente israélienne, depuis une semaine, fait partie du châtiment ». Selon lui, « c’est Israël qui a choisi l’escalade… et qui a attaqué l’Iran ».
Washington, qui a dit faire tout « jour et nuit » pour empêcher un embrasement, a déployé davantage de navires de guerre et d’avions de combat au Proche-Orient afin de protéger leurs troupes et leur allié israélien.
« Les Américains disent à l’Iran et au Liban et à tout le monde : +Soyez patients et donnez-nous un peu de temps parce que nous nous employons à arrêter la guerre à Gaza+, et ils nous demandent : +N’est-ce pas votre objectif d’arrêter la guerre à Gaza ?+ », a déclaré Hassan Nasrallah.
« Oui, l’objectif est d’arrêter l’agression contre Gaza », a-t-il ajouté. « Mais qui peut faire confiance aux Américains après 10 mois (..) de mensonges à la communauté internationale ? », a-t-il demandé, alors que la guerre à Gaza a débuté le 7 octobre, déclenchée par une attaque sans précédent du Hamas en Israël.
Peu avant son discours, l’aviation israélienne a franchi à très basse altitude le mur du son au-dessus de Beyrouth, les fortes déflagrations provoquant la panique dans la capitale.