La Chine revendique une grande partie des îles et récifs de la mer de Chine méridionale, où d’autres pays riverains dont les Philippines ont des prétentions concurrentes.
Des navires battant pavillon chinois et philippin sont entrés lundi en collision près d’un récif disputé.
Les deux pays se rejettent mutuellement la responsabilité de l’incident, imputé par Washington à des « actions dangereuses » de Pékin.
« Ces actions sont les derniers exemples en date de mesures dangereuses menant à l’escalade (de la Chine) pour faire valoir ses revendications illégales d’expansion maritime en mer de Chine méridionale », a critiqué lundi Vedant Patel, porte-parole du département d’Etat américain.
« Les Etats-Unis ne font pas partie de la mer de Chine méridionale et n’ont (par conséquent) aucun droit d’intervenir dans les différends maritimes de la Chine et des Philippines », a rétorqué mardi Mao Ning, une porte-parole de la diplomatie chinoise.
« Les Etats-Unis doivent cesser (…) d’aggraver les tensions », a fustigé la porte-parole qui était interrogée sur les déclarations américaines lors d’un point presse.
Ces derniers mois, les tensions Chine-Philippines ont atteint des niveaux inégalés depuis plusieurs années.
Les confrontations verbales et physiques ont notamment été fréquentes autour de l’atoll Second Thomas. Des soldats philippins y sont stationnés sur un navire militaire qui a été volontairement échoué par Manille en 1999 pour affirmer ses prétentions de souveraineté.
Selon Manille, l’incident de lundi est le premier dans une autre zone, où les Philippines redoutent que la Chine soit sur le point de construire une île artificielle.
Il s’est produit près de l’atoll Sabina, situé à 140 kilomètres à l’ouest de l’île philippine de Palawan.