Plus de 1.200 responsables politiques et personnalités prochinoises du continent, de Hong Kong, de Taïwan et d’outre-mer ont participé à cette réunion annuelle intitulée « Promouvoir la réunification pacifique de la Chine », qui s’est pour la première fois en 14 ans déroulée dans l’ancienne colonie britannique, selon ses organisateurs.
« Aujourd’hui, (…) nous sommes plus confiants et plus capables que jamais d’achever la réunification », a lancé Shi Taifeng, le chef du Département du Front uni du travail (UFWD).
L’UFWD, qui a organisé cette rencontre, est chargé de dialoguer avec les minorités ethniques, les groupes religieux et les Chinois d’outre-mer sur les questions liées à Hong Kong, à Macao, au Tibet, au Xinjiang et à Taïwan.
La Chine revendique Taïwan, qui dispose de son propre gouvernement, de sa propre armée et de sa propre monnaie, comme étant une de ses provinces et a averti qu’elle ne renoncerait jamais à l’usage de la force pour placer cette île sous son contrôle.
– « Grave et complexe » –
Dans son discours, M. Shi a averti que la situation actuelle dans le détroit de Taïwan était « grave et complexe », en rendant responsables le gouvernement du nouveau président taïwanais Lai Ching-te et son Parti démocrate progressiste, qui « incitent sans raison à la confrontation entre les deux rives ».
« Mais le temps et les évènements jouent toujours en faveur de ceux qui prônent la réunification nationale », a-t-il estimé.
« Nous devons (…) maintenir notre esprit combatif, oser assumer nos responsabilités et (…) toujours rester vigilants face aux faits et gestes des forces indépendantistes taïwanaises et des forces d’ingérence extérieures », a martelé M. Shi.
La Chine, qui entretient une présence militaire quasi-quotidienne autour de Taïwan avec le déploiement d’avions de chasse, de drones et de navires de guerre, qualifie M. Lai de « dangereux séparatiste » en raison de sa volonté de préserver la souveraineté de cette île.
Le scénario d’une « réunification » est toutefois profondément impopulaire chez les Taïwanais, selon des sondages régulièrement réalisés par l’université nationale Chengchi.
Le dernier en date, publié en juin, montre qu’environ 1% d’entre eux seulement sont favorables à une « unification dès que possible », tandis que près de 90% souhaitent la poursuite du statu quo.
Parmi les participants à la conférence de Hong Kong figuraient des dirigeants de partis politiques mineurs favorables à l’unification de Taïwan, tels que le Nouveau Parti et le Parti travailliste.
Pour Pékin, le Tibet (Himalaya) et le Xinjiang (nord-ouest), où vit une population ouïghoure majoritairement sunnite, sont aussi des parties inaliénables du territoire chinois, tandis que Hong Kong et Macao sont des « régions administratives spéciales ».