76 candidats à l' »émigration clandestine » ont été interpellés « dans la soirée du (lundi) 26 août » par un patrouilleur de haute mer de la marine sénégalaise, alors qu' »ils étaient à bord d’une pirogue à 80 km au large de Dakar », a annoncé sur X la Direction des relations publiques des armées (Dirpa).
Ces 76 migrants comptent 55 Sénégalais, sept Gambiens, 11 Guinéens, deux Maliens et un Bissau-Guinéen. Parmi eux, il y avait six femmes et sept enfants, a dit la Dirpa.
L’interception de l’embarcation s’est produite quelques heures avant le début d’une visite, de mardi à jeudi, du Premier ministre espagnol Pedro Sánchez dans trois pays d’Afrique de l’Ouest qui sont des lieux de départs de l’émigration clandestine: la Mauritanie, la Gambie et le Sénégal.
Le gouvernement du socialiste Sánchez, attendu mardi après-midi à Nouakchott, première étape de sa tournée, est confronté à une hausse spectaculaire des arrivées de migrants clandestins, principalement dans l’archipel des Canaries.
Entre le 1er janvier et le 15 août de cette année, 22.304 migrants sont arrivés aux Canaries, contre 9.864 pour la même période de l’an dernier, soit une augmentation de 126%. Pour l’ensemble de l’Espagne, la hausse est de 66% (de 18.745 à 31.155).
Pour prévenir les départs de migrants, l’armée sénégalaise a annoncé avoir lancé mi-août avec la gendarmerie des « patrouilles mixtes » sur plusieurs sites du territoire.
Cette opération a permis, selon elle, d’interpeller 453 candidats migrants et membres de réseaux de passeurs dont 239 Sénégalais, 145 Guinéens, 32 Gambiens, 17 Maliens, sept Bissau-Guinéens, six Ivoiriens, trois Nigériens, deux Comoriens, un Mauritanien et un Congolais.