Le monde est mieux préparé que jamais face aux tsunamis, selon des experts

Jakarta, 24 oct 2024 (AFP) – Le monde est mieux préparé que jamais à la survenue d’un tsunami dévastateur grâce à un système mondial d’alerte précoce, bien qu’il soit toujours impossible de prédire quand exactement une telle catastrophe peut frapper, ont souligné jeudi des experts océanographes à Jakarta.

« Nous sommes beaucoup mieux préparés qu’en 2004. Le système mondial d’alerte précoce sauve des vies », a déclaré lors d’une conférence de presse Bernardo Aliaga, spécialiste des tsunamis à la Commission océanographique intergouvernementale de l’UNESCO.

Le spécialiste évoquait le tsunami qui en 2004 avait fait plus de 170.000 morts en Asie, notamment en Inde, en Indonésie et en Thaïlande. A l’époque, les spécialistes ne disposaient pas d’un système d’alerte opérationnel. Aujourd’hui, 1.400 stations dans le monde réduisent à quelques minutes le délai d’alerte après la formation d’une vague de tsunami.

« Sommes-nous plus en sécurité ? Oui, peut-être. Sommes-nous plus en sécurité partout dans le monde ? Peut-être pas. Nous avons vraiment besoin de votre aide. Car nous devons faire passer le message qu’il faut être mieux préparé », a ajouté M. Aliaga.

Les experts souhaitent surtout que les populations côtières des zones à risque soient mieux préparées. « Notre objectif est que d’ici 2030, 100% de ces communautés à risque soient préparées et résilientes face à un tsunami », a déclaré Ardito Kodijat, chef du Centre d’information sur les tsunamis dans l’océan Indien.

Ces mesures préventives consistent notamment à éduquer les habitants aux réflexes de survie, comme courir pour se réfugier en hauteur dès qu’ils entendent le bruit rugissant d’un tsunami, et à déployer des bouées près des principales lignes de faille pour détecter le moment où une vague pourrait se former.

Les pays affectés par le tsunami de 2004 dans l’océan Indien, qui avait été causé par un séisme d’une magnitude de plus de 9, ainsi que ceux situés près de lignes de faille comme le Japon, sont particulièrement vulnérables.

En 2011, un séisme sous-marin de magnitude 9 au nord-est du Japon avait provoqué un tsunami qui avait fait quelque 18.500 morts et disparus.

Les experts ont averti qu’ils ne pouvaient pas empêcher tous les décès causés par les tsunamis, mais seulement en minimiser les impacts.

« Nous ne savons tout simplement pas quand le prochain grand évènement aura lieu, mais ce que nous savons, c’est que nous pouvons être aussi prêts que possible », a déclaré Laura Kong, du Centre international d’information sur les tsunamis, basé à Honolulu (Hawaï, États-Unis).

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