Le 12 juin 2023, Mme Tondelier et la députée écologiste Sandrine Rousseau avaient été prises à partie par des vignerons audois en colère qui voulaient les empêcher d’accéder à un domaine viticole pour rencontrer des militants.
« Je suis venue dans l’Aude apporter mon soutien aux opposants au projet de golf de Fontiers-Cabardès (…) Quand je suis descendue de voiture, j’ai vu des tracteurs qui bloquaient et des choses prêtes à brûler (…) J’ai été insultée, traitée de +salope, va faire la soupe !+ », a déclaré Mme Tondelier à la barre.
« Sandrine Rousseau ne comprenait rien. Je lui ai dit : +Ils ne veulent pas nous laisser passer chez Robert, ils ont cramé sa grange+ », a-t-elle ajouté.
Selon l’avocat de Mme Tondelier, Tewfik Bouzenoune, elle a dit « ils ont cramé » de façon globale. Ce « ils » voulait dire « on » et n’accusait personne en particulier, d’après lui.
Cependant, cette affirmation de Mme Tondelier et la publication sur son compte Twitter (devenu X) d’une vidéo de l’altercation du 12 juin a amené les deux viticulteurs à porter plainte.
« Le lendemain de la diffusion, on m’arrête dans la rue et on me demande: +C’est toi qui a brûlé la cave ?+ On est face à des gens qui maîtrisent la communication. Et mon image à moi ? », a déclaré l’un des deux viticulteurs.
« On m’a même traité de pyromane », a expliqué le second plaignant, qui « pense défendre une cause juste, celle de la viticulture audoise ». « Jamais je n’irai brûler la cave d’un vigneron », a-t-il ajouté.
Pour le procureur Eric Camous, qui n’a pas requis de peine, « fixer le curseur est difficile, il va déterminer ce qui peut être dit par une personne politique ».
Le tribunal correctionnel rendra son jugement le 29 novembre.
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