Les salariés incriminés ont également interdiction de bloquer l’accès à l’établissement et doivent « cesser de faire entrave aux instructions et directives » d’EDF-PEI, la filiale guadeloupéenne d’EDF, selon l’ordonnance de référé consulté par l’AFP.
Outre ces trois salariés, l’interdiction s’applique à tous sauf les personnes « dont la présence est requise par la société », sous peine d’une astreinte de 500 euros, précise l’ordonnance. La décision est valable durant trois mois.
La centrale du Jarry, près de Pointe-à-Pitre, produit 50% de l’électricité produite sur l’archipel. L’arrêt de ses moteurs, dans le cadre d’un conflit social au long cours, a provoqué le 25 octobre au matin une coupure généralisée de l’électricité en Guadeloupe qui a duré près de 48 heures.
Les services de santé de l’archipel ont été désorganisés et des pillages ont eu lieu dans la nuit du 25 au 26, en dépit d’un couvre-feu imposé par le préfet. EDF-PEI a porté plainte pour « mise en danger de la vie d’autrui » et une enquête a été ouverte par le parquet de Pointe-à-Pitre.
Dans un communiqué, EDF-PEI a indiqué avoir pris « acte de cette décision judiciaire » et a annoncé « une rencontre » le 7 novembre à Paris pour « échanger sur les modalités de prise de congés payés », un point d’achoppement dans la résolution du conflit social qui dure depuis mi-septembre.
La fédération Energie de la CGT-Guadeloupe, qui mène la grève, a annoncé son intention de faire appel.