« Sincères félicitations au président élu », a déclaré sur X M. Lai, qui défend la souveraineté de Taïwan face à la Chine. « Le partenariat de longue date entre Taïwan et les États-Unis, bâti sur des valeurs et des intérêts communs, continuera à servir de pierre angulaire pour la stabilité régionale et conduira à une plus grande prospérité pour nous tous », a-t-il ajouté.
Washington est depuis longtemps l’allié le plus important de Taipei et le plus grand fournisseur d’armes à Taïwan, qui en a besoin pour se défendre contre une éventuelle attaque chinoise.
La Chine, qui considère cette île comme faisant partie de son territoire et n’exclut pas de recourir à la force pour la placer sous son contrôle, a en effet récemment intensifié sa pression militaire sur elle.
Au cours des cinq dernières décennies, les États-Unis ont vendu à Taïwan des équipements militaires et des munitions à hauteur de plusieurs milliards de dollars, notamment des avions de chasse F-16 et des navires de guerre.
Washington maintient historiquement une politique d' »ambiguïté stratégique » à propos d’une éventuelle intervention militaire américaine si Taïwan était attaqué par la Chine.
Donald Trump a toutefois laissé entendre pendant la campagne électorale que les États-Unis ne s’engageraient pas à défendre militairement cette île en cas d’attaque chinoise.
Il a semé le trouble en suggérant que Taïwan « devrait payer » son pays pour sa défense et l’a aussi accusé d’avoir « volé » aux États-Unis leur industrie de semi-conducteurs.
Pressé de dépenser davantage pour sa propre sécurité, Taïwan a alloué un montant record de 19 milliards de dollars à sa défense en 2024 et le budget de l’année prochaine dans ce domaine devrait atteindre un nouveau sommet.
Le ministre taïwanais de la Défense, Wellington Koo, avait dit mardi devant la presse que Taïwan était « déterminé à renforcer en permanence ses capacités d’autodéfense » et qu’il fallait le faire savoir au vainqueur de l’élection présidentielle américaine, quel qu’il soit.