« Les forces armées yéménites (…) ont mené une opération ciblée contre le navire +ANADOLU S+ en mer Rouge », a déclaré dans un communiqué Yahya Saree, le porte-parole militaire des rebelles yéménites soutenus par l’Iran.
Il a ajouté que l’attaque, qui avait touché le navire de manière « précise et directe », avait été menée car ce dernier n’avait pas répondu « aux avertissements des forces navales ».
La veille, le Centre conjoint d’information maritime (JMIC), dirigé par une coalition navale multinationale incluant les Etats-Unis et des pays européens et basé à Bahreïn, avait rapporté que dimanche « le navire Anadolu avait reçu un appel radio d’une autorité supposément yéménite lui ordonnant de stopper sa progression vers le nord. Le navire n’avait pas donné suite et avait continué sa course ».
Selon la même source, peu de temps après, « l’officier de sécurité de l’entreprise a signalé qu’un missile avait atterri à environ 3 mètres de la poupe du navire ».
Lundi, le capitaine a rapporté « une seconde attaque de missile » qui « a atterri à environ un mille marin de la proue du navire », a affirmé le JMIC , précisant que « le navire et son équipage étaient en sécurité ».
Le JMIC a indiqué avoir enquêté sur l’incident et avoir établi « un lien indirect (du cargo visé) avec Israël ».
Depuis novembre, les Houthis mènent des attaques au large du Yémen contre des navires qu’ils estiment liés à Israël, disant agir en solidarité avec les Palestiniens dans le contexte de la guerre dans la bande de Gaza.
Ces attaques ont perturbé le trafic en mer Rouge et dans le golfe d’Aden, une zone maritime essentielle pour le commerce mondial, poussant les Etats-Unis à mettre en place une coalition navale multinationale et à frapper des cibles rebelles au Yémen, parfois avec l’aide du Royaume-Uni.