« Aujourd’hui, c’est le départ d’une longue mission, une mission exceptionnelle, où on va voir presque 3.000 marins quitter leur foyer pour aller jusque dans le Pacifique », a déclaré avant l’appareillage le contre-amiral Jacques Mallard, commandant le groupe aéronaval (GAN).
Outre le porte-avions et sa vingtaine d’avions de combat Rafale, la mission, baptisée « Clemenceau 25 », comprend un bâtiment-ravitailleur, trois frégates, un sous-marin nucléaire d’attaque et plusieurs bâtiments d’escorte étrangers. Au cours de sa mission, il intégrera régulièrement des frégates ou sous-marins d’Italie, du Maroc, de Grèce, des Etats-Unis, du Royaume-Uni, Japon et Canada.
« L’objectif est de promouvoir la sécurité maritime et de renforcer la liberté de navigation », mais aussi « de développer l’interopérabilité aussi bien dans l’océan Indien que dans l’océan Pacifique » en intégrant ces bâtiments étrangers, a expliqué le contre-amiral Mallard. « Ce que l’on est capable de faire dans le théâtre européen, on va être capable de le faire dans le théâtre Pacifique », a-t-il insisté.
En mer Rouge, le GAN conduira des opérations pour « garantir la sécurité maritime et la liberté de navigation » dans cette région où les navires de commerce sont régulièrement ciblés par les rebelles yéménites houthis, alliés de l’Iran.
Dans l’océan Indien, un exercice bilatéral Varuna sera mené avec la marine indienne, et un autre multinational, baptisé Lapérouse, fera coopérer les marines riveraines.
Dans l’océan Pacifique, le GAN conduira un exercice Pacific Steller avec la VIIe flotte de la marine américaine et la marine japonaise afin de « pouvoir augmenter le niveau d’interopérabilité ».
Au cours de son déploiement, le groupe aéronaval sera par ailleurs doté de « datahubs » pour « collecter, exploiter et partager des données, que ce soit dans le domaine de l’environnement, dans le domaine tactique ou dans le domaine de la détection ». Il s’agit de « réfléchir à ce que sera le combat naval du futur », a expliqué le contre-amiral Mallard.