M. Austin doit aussi rencontrer son homologue nippon Gen Nakatani, alors que les principaux alliés des Etats-Unis anticipent une nouvelle ère façonnée par la vision du monde « America First » du président élu Donald Trump.
Le chef du Pentagone a évoqué lundi la menace que représente selon lui la Chine dans un discours à bord du porte-avions USS George Washington, stationné au large de Yokosuka, au sud de Tokyo.
La Chine « est le seul pays au monde qui a l’intention et, de plus en plus, la capacité de modifier l’ordre international fondé sur des règles », a-t-il déclaré.
« C’est pourquoi nous voulons que cette région, cette zone, reste ouverte à la liberté de navigation et à la capacité de voler dans le ciel et sur les voies aériennes internationales quand nous le voulons », a ajouté M. Austin.
« Nous allons continuer à travailler avec nos alliés et nos partenaires pour faire en sorte que cela soit possible. »
Environ 54.000 militaires américains sont stationnés au Japon, principalement à Okinawa, à l’est de Taïwan. L’augmentation de l’activité militaire autour de l’île depuis lundi a alimenté les spéculations sur des exercices de la Chine, qui revendique Taïwan comme faisant partie de son territoire.
M. Austin a également évoqué la situation en Syrie, où des groupes rebelles ont renversé le président Bachar al-Assad dont la famille a dirigé le pays d’une main de fer pendant plus de cinq décennies.
« A mesure que la situation évolue, il est possible que des mouvements de la région, tels que l’EI (le groupe Etat islamique, NDLR), tentent de profiter de cette occasion pour regagner des capacités », a déclaré M. Austin, dans des propos repris par le secrétaire d’Etat américain Antony Blinken.
Il s’agit du 13e déplacement en Asie-Pacifique de M. Austin en tant que secrétaire à la Défense, selon le Pentagone. M. Trump, qui prêtera serment en janvier, devrait nommer Pete Hegseth, un ancien militaire et présentateur de Fox News, pour le remplacer.
Les analystes prédisent que l’isolationnisme de M. Trump entraînera une diminution des fonds alloués par Washington à la sécurité dans la région, les observateurs pariant sur une amélioration par le Japon de ses propres capacités militaires.
Le pays s’est déjà fixé l’objectif que ses dépenses militaires atteignent 2% du PIB d’ici 2027.