Câbles rompus en Baltique: les gardes-côtes suédois quittent la zone de surveillance du cargo chinois

Stockholm, 10 déc 2024 (AFP) – Les gardes-côtes suédois ont annoncé mardi qu’ils quittaient la zone de surveillance du bateau chinois soupçonné d’être impliqué dans la rupture de deux câbles sous-marin en mer Baltique, jugeant la situation « statique ».

Ils vont passer à une « surveillance technique », en collaboration avec les autres pays concernés, ont-ils précisé.

Des sections de deux câbles de télécommunications ont été coupées les 17 et 18 novembre dans les eaux territoriales suédoises de la mer Baltique.

Selon les sites de suivi des navires, le Yi Peng 3 naviguait au-dessus des câbles au moment où ils ont été sectionnés.

Le Yi Peng 3 est ancré dans l’étroit détroit du Kattegat, entre la Suède et le Danemark, depuis le 19 novembre.

La marine danoise a annoncé le lendemain qu’elle surveillait le vraquier chinois, immobilisé dans les zones internationales, et les gardes-côtes suédois l’ont rejointe quelques jours plus tard.

« La situation étant statique depuis un certain temps, nous pensons que le navire et son équipage sont plus utiles dans le cadre de notre mission habituelle, avec d’autres tâches », a déclaré à l’AFP Mattias Lindholm, porte-parole des garde-côtes suédois.

Selon les sites de surveillance maritime, des navires de la marine danoise et des gardes-côtes allemands restent stationnés à proximité du navire chinois.

Les gardes-côtes suédois continuent d’assister la justice suédoise dans son enquête pour sabotage, a précisé Lindholm.

Le câble de télécommunications « Arelion » rompu le 17 novembre, relie l’île suédoise de Gotland à la Lituanie, et le deuxième, rompu le 18, le « C-Lion1 », rejoint la Finlande à l’Allemagne.

Les polices suédoises et finlandaises enquêtent sur ces incidents, plusieurs dirigeants européens ayant évoqué de leur côté l’hypothèse d’un sabotage lié à la Russie.

Le Kremlin a jugé cette accusation « risible » et « absurde ». La Chine a promis de coopérer à l’enquête suédoise.

Les tensions vont crescendo en mer Baltique depuis l’invasion de l’Ukraine par la Russie en février 2022.

En septembre 2022, une série d’explosions sous-marines a rompu les gazoducs Nord Stream pour une cause indéterminée.

En octobre 2023, un gazoduc sous-marin entre la Finlande et l’Estonie a été fermé après avoir été endommagé par l’ancre d’un cargo chinois.

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