Yoon Suk Yeol a prononcé jeudi un discours virulent pour défendre sa décision la semaine dernière de déclarer la loi martiale et envoyer des soldats au Parlement sud-coréen.
Lors de sa prise de parole, M. Yoon a cité le cas de ressortissants chinois ayant photographié et filmé des sites militaires en Corée du Sud, évoquant des « menaces » pour la « sécurité nationale ».
Le président sud-coréen « exagère sans preuves l’espionnage prétendu des Chinois », a réagi le ministère des Affaires étrangères chinois.
« La Chine… est profondément surprise et mécontente par ces propos tenus par la partie sud-coréenne », a déclaré Mao Ning, une porte-parole du ministère, lors d’un point de presse régulier, sans jamais nommer le président.
Lors de son discours, Yoon Suk Yeol a accusé le principal parti d’opposition de bloquer ses efforts pour modifier la législation coréenne anti-espionnage.
M. Yoon a ajouté que le cadre légal actuel ne permettait « aucune sanction contre les ressortissants étrangers pour espionnage », et a cité deux dossiers d’espionnage présumé impliquant des ressortissants chinois.
Dans le premier cas, trois individus ont été arrêtés pour avoir filmé avec un drone un porte-avions américain dans le port de Busan (sud).
Leurs appareils saisis contenaient également des photos d’installations militaires, a ajouté M. Yoon.
Dans le second cas, M. Yoon a évoqué un homme qui aurait « foncé directement » dès son arrivée à Séoul depuis la Chine pour filmer le siège des services de renseignement sud-coréens avec un drone.
Malgré ces « cas d’espionnage », le principal parti d’opposition tente « d’abroger la loi sur la sécurité nationale », a attaqué le président Yoon, estimant qu’il est « impossible de savoir quelle nation ce parti politique sert réellement ».
« Ces déclarations ne favorisent pas le développement sain et stable des relations entre la Chine et la Corée du Sud », a réagi la diplomatie chinoise.