Un premier avion, un Falcon Gardian, a effectué mercredi matin une reconnaissance qui a confirmé « l’ampleur des dégâts sur la capitale du Vanuatu, Port-Vila », a indiqué lors d’une conférence de presse à Nouméa le général Yann Latil, commandant supérieur des forces armées dans l’archipel français.
« La zone n’est toujours pas sécurisée, avec de nouveaux séismes qui se sont produits dans la matinée, mais nous avons pu envoyer des moyens de communication et des équipes de secours », a-t-il poursuivi.
Le tremblement de terre, de magnitude 7,3, est survenu mardi à 12H47 locales (01H47 GMT) au large de l’île principale de l’archipel, où se trouve Port-Vila.
« La priorité est de porter secours aux victimes qui pourraient encore se trouver sous les décombres », a précisé à l’AFP le général Latil.
Les forces armées de Nouvelle-Calédonie pourront déployer également des moyens maritimes, notamment le Vendémiaire, navire pouvant transporter du fret et servir de base héliportée. Le D’Entrecasteaux, en mission aux Tonga, a été rappelé et pourra être dérouté vers Port-Vila si besoin.
La Croix-Rouge française, dont la plateforme d’intervention régionale pour le Pacifique (Pirops) se situe à Nouméa, se tient prête « à acheminer 1.000 kits de survie et hygiène et de quoi alimenter en eau 4.000 personnes par jour », a indiqué Yvan Grayel, responsable du Pirops.
« Très vite, nous allons être confrontés à des problèmes d’alimentation en eau, en énergie et d’accès aux soins de santé », a estimé le général Latil.
L’aéroport qui dessert Port-Vila a été fermé aux vols commerciaux mais permet néanmoins l’arrivée de vols d’aide humanitaire, a indiqué le gouvernement du Vanuatu.
Des ingénieurs français y ont installé des équipements mobiles de communication satellitaire et, après expertise, la piste a été « déclarée opérationnelle », a rapporté l’ambassade de France au Vanuatu sur X.
La Nouvelle-Calédonie est le plus proche voisin du Vanuatu, Nouméa étant situé à moins de 600 km de Port-Vila.
L’ambassade de France au Vanuatu, de même que les représentations américaine, britannique et néo-zélandaise, situées dans le même bâtiment, ont subi des « dommages considérables », selon la mission diplomatique américaine en Papouasie-Nouvelle-Guinée.