« Face à la raréfaction de la ressource et afin d’améliorer la durabilité de cette pêche tant récréative que professionnelle en préservant le stock », la pêche aux oursins a été « redéfinie depuis l’année 2024 » et est « autorisée pour les pêcheurs professionnels et les pêcheurs plaisanciers du 15 février au 15 avril sur l’ensemble du littoral de la Corse », précise la préfecture dans un communiqué.
Jusqu’en 2023, la pêche aux oursins était ouverte en Corse du 15 décembre au 15 avril.
Les quotas de pêche sont, eux aussi, revus à la baisse: « Deux douzaines par personne et par jour avec un maximum de sept douzaines au-delà de trois personnes pour les plaisanciers », précise la préfecture, contre quatre douzaines jusqu’à présent.
Pour les professionnels, « le quota est réactualisé à chaque début de campagne de pêche », indique la même source.
Des arrêtés similaires ont été pris en septembre 2023 dans la région Provence-Alpes-Côte-d’Azur pour limiter, sur les trois saisons successives, l’ouverture de la pêche sur une période allant de mi-décembre à fin février dans les Bouches-du-Rhône et le Var et jusqu’au 15 avril dans les Alpes-Maritimes. Jusqu’en 2023, elle était ouverte dès le 1er novembre et jusqu’au 15 avril.
Les autorités françaises se basent sur les nombreuses études scientifiques qui alertent sur « un risque de disparition de l’oursin comestible ».
Cette baisse de la ressource s’observe sur toute la Méditerranée française depuis 2017.
Reste à voir si ces mesures porteront leurs fruits sachant que beaucoup d’options étaient sur la table: moratoire de plusieurs années, quotas, raccourcissement du calendrier ou mise en jachère de zones précises.
Dans le parc naturel marin du Cap Corse, « quatre zones de jachère » ont d’ores et déjà été mises en place depuis novembre 2022, pour trois ans.
La plateforme scientifique Stella Mare, à Biguglia (Haute-Corse), est parvenue à maîtriser la reproduction des oursins en laboratoire et travaille sur des relâchés d’oursins pour repeupler des zones particulièrement touchées par la raréfaction de ces « châtaignes de mer ».