Dans ce courrier adressé au président du gouvernement Louis Mapou, le parti loyaliste Calédonie ensemble (centre-droit) indique que « depuis les événements du 13 mai, (le) pays s’est enfoncé dans une profonde détresse économique et sociale ».
Ajoutant, qu' »en pareilles circonstances, la solidarité entre les institutions, au premier rang desquels le gouvernement et le Congrès de la Nouvelle-Calédonie, constitue une ardente obligation », Jérémie Katidjo-Monnier a jugé que « ça n’a pas été le cas »
« Au contraire même », déplore-t-il, « le gouvernement qui procède du Congrès, qui est l’exécutif du pays, s’est transformé, au fil du temps, en une instance indépendante, et particulièrement des groupes politiques du Congrès dont il est issu, qu’ils soient d’ailleurs indépendantistes comme non indépendantistes ».
Ces dissensions interviennent après six mois de crise politique et sociale profonde et de tensions insurrectionnelles ayant fait 13 morts provoquées par un projet de réforme du corps électoral.
L’Etat a décidé de reporter les élections provinciales prévues cette année à novembre 2025, ajournant du même coup le traitement du dossier ultra-sensible du corps électoral, sans le régler.
Depuis plusieurs semaines, plusieurs groupes politiques ont marqué leur désaccord envers le plan de sauvegarde et reconstruction porté par le gouvernement collégial et surtout ses conditions de financement.
Le courrier est signé des sept autres « candidats de liste » susceptibles de succéder à M. Katidjo-Monnier. En effet, le gouvernement calédonien est désigné par les membres du congrès, à l’occasion d’un scrutin de liste. En cas de démission individuelle d’un membre du gouvernement, le suivant sur la liste prend sa place. Seule la démission collective entraîne la chute du gouvernement.
En attendant la désignation d’un nouvel exécutif, l’actuel président, l’indépendantiste Louis Mapou, expédiera les affaires courantes.