Le Royaume du Danemark, qui rassemble Danemark continental, Groenland et îles Féroé, est « ouvert à un dialogue avec les Américains sur la manière dont nous pouvons coopérer, peut-être même plus étroitement que nous ne le faisons déjà », a déclaré Lars Løkke Rasmussen sans donner davantage de précisions.
Le chef de la diplomatie danoise a noté, pendant une conférence de presse, que la fonte des glaces et l’ouverture de nouvelles voies maritimes arctiques conduisaient à une « rivalité croissante entre les grandes puissances » dans la région, avec la présence à la fois de la Chine et de la Russie.
« Il est tout à fait légitime que les États-Unis et l’Otan – et donc aussi le Royaume du Danemark – en soient conscients », a-t-il ajouté.
Donald Trump a jugé avant Noël que le contrôle du Groenland était « une nécessité absolue » pour « la sécurité nationale et la liberté à travers le monde ».
Mardi, il a refusé d’exclure le recours à la force pour l’annexer, provoquant la stupéfaction dans ce vaste territoire et à Copenhague, comme dans les autres capitales européennes, Paris dénonçant « une forme d’impérialisme ».
M. Løkke Rasmussen a quant à lui appelé au calme.
« Il ne faut pas forcément dire tout haut tout ce que l’on pense », a-t-il lancé. « J’essaie de travailler en fonction des réalités et je pense que nous devrions tous nous rendre service en ralentissant un peu notre rythme cardiaque ».