« Je regrette qu’un certain nombre de responsables divers, politiques, syndicaux, mettent de l’huile sur le feu dans cette discussion alors que nous avons besoin d’apaisement », a déclaré la ministre lors d’un déplacement au Guilvinec (Finistère).
« Les agents de l’OFB, ce sont les héritiers de nos gardes champêtres et de nos gardes-chasse. Ils font le travail que nous leur demandons, de protection et de police de la chasse et de l’environnement. Rien de plus (…) Si la loi doit évoluer, c’est aux parlementaires de la faire évoluer. Ce n’est pas aux agents de l’OFB de ne pas respecter la loi », a-t-elle ajouté.
Dans un entretien à l’AFP, Sylvie Gustave-dit-Duflo, présidente du conseil d’administration de l’OFB, a demandé vendredi au gouvernement de « soutenir » l’OFB et ses agents, victimes d’attaques d’agriculteurs, de pêcheurs et de responsables politiques.
« J’ai non seulement répété et renouvelé mon soutien à l’OFB, j’ai cosigné avec la présidente de l’OFB une lettre, en particulier pour dénoncer des actes de sabotage qui avaient été commis à l’encontre d’un agent », a précisé Mme Pannier-Runacher.
« Je dépose ou je demande au patron de l’OFB de déposer plainte systématiquement quand il y a des actes de nature pénale qui sont commis à l’encontre des agents et de l’institution », a-t-elle dit.
Au Guilvinec, Mme Pannier-Runacher a rencontré pendant plus de deux heures les élus locaux et les pêcheurs, au cours d’une réunion à la criée, durant laquelle a notamment été évoquée la fermeture de la pêche dans le golfe de Gascogne, du 22 janvier au 20 février pour éviter les captures accidentelles de dauphins.
La ministre a souligné avoir « sécurisé » 20 millions d’euros « pour accompagner les pêcheurs, mais également l’aval de la filière, les mareyeurs, pour les compenser de cette fermeture qui touche quelque 300 bateaux sur l’ensemble du littoral de Brest jusqu’à l’Espagne ».
« Mon objectif, c’est la réouverture du golfe de Gascogne pour le mois de février 2027 », après les trois périodes d’un mois de fermeture décidées par le Conseil d’Etat entre 2024 et 2027, a-t-elle fixé.
Pour cela, « il faut maintenant montrer scientifiquement » que les dispositifs d’effarouchement des dauphins « fonctionnent », a-t-elle noté.
« Sachant que la fermeture du golfe de Gascogne ça fonctionne, puisque nous avons constaté une division par quatre du nombre de dauphins qui étaient impactés et décédés sur nos côtes », a-t-elle relevé.