Les 85 migrants qui tentaient de rejoindre l’Europe, dont un tiers ont « moins de 18 ans », selon un communiqué de l’ONG basée à Marseille, se trouvaient à bord d’un bateau pneumatique « qui prenait l’eau et menaçait de rompre sous l’effet du poids ».
Les équipes de l’ONG « ont été alertées par un appel Mayday émis par l’avion Eagle 1 de Frontex », a-t-elle précisé.
C’est le port de Gênes, « situé à quatre jours de navigation du lieu de sauvetage », qui a été assigné à l’Ocean Viking par les autorités italiennes.
« Depuis 2022, cette politique de ports éloignés a fait perdre 171 jours aux équipes de sauvetage, des jours qui auraient pu être consacrés à porter secours à des personnes en détresse », a rappelé l’ONG, déplorant une « pratique délibérée » et « contraire au droit maritime ».
Selon les derniers chiffres de l’Organisation internationale pour les migrations (OIM), 45 personnes qui tentaient de rejoindre l’Europe ont déjà disparu ou sont décédées en mer Méditerranée depuis le début de l’année. En 2024, elles étaient 2.333, dont l’immense majorité en Méditerranée centrale, qui reste l’une des routes migratoires les plus mortelles au monde.