M. Lecornu a d’abord eu un entretien vendredi matin avec son homologue Sjafrie Sjamsoeddin avant d’être reçu par le président Prabowo Subianto, qui a succédé en octobre à Joko Widodo à la tête du vaste archipel de 280 millions d’habitants.
L’objectif de cette visite de deux jours « est de nouer une relation » avec le nouveau ministre de la Défense indonésien et « poursuivre la relation avec le président Prabowo, francophile, pour approfondir le partenariat de défense avec la France, à la fois sur le volet capacitaire, mais aussi opérationnel », a indiqué M. Lecornu, dans une déclaration transmise à l’AFP.
Le ministre français s’était déjà rendu à Jakarta en novembre 2022 et avait rencontré M. Prabowo alors ministre de la Défense. La même année, en février, l’Indonésie avait passé commande de 42 avions de combat Rafale pour 8,1 milliards de dollars (près de 7,1 milliards d’euros) et négocié l’acquisition de deux sous-marins Scorpène.
« La prochaine mise en vigueur du contrat Scorpène et la livraison dans les prochains mois des premiers Rafale permettront de continuer à développer une véritable intimité opérationnelle », a ajouté M. Lecornu.
Les industries françaises et indonésiennes « nourissent depuis plusieurs années des relations fortes, qui permettent aujourd’hui d’aller plus loin avec la création de structures communes pour développer ensemble les technologies de défense les plus avancées », a encore souligné M. Lecornu, citant en exemple la société commune entre le Français Thales et le groupe indonésien PT Len « pour la production et la maintenance de radars de surveillance ».
Samedi, le ministre se rendra sur le porte-avions Charles de Gaulle, qui fait escale sur l’île indonésienne de Lombok.
Le porte-avions, qui effectue sa première escale en Indonésie, a pris part du 16 au 24 janvier à l’exercice La Pérouse aux côtés de huit autres nations, à savoir l’Australie, le Canada, les Etats-Unis, l’Inde, l’Indonésie, la Malaisie, le Royaume-Uni et Singapour.
L’Indonésie, plus grand pays d’Asie du Sud-Est, qui cultive sa position de non-aligné mais a récemment intégré le groupe des Brics, cherche à diversifier ses alliances face à une hausse des tensions dans la région, notamment entre la Chine et les Etats-Unis.
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