Des « regrets », mais pas de mea culpa. La secrétaire nationale des Verts s’est dite « sincèrement désolée » que ce dossier « ait été la cause de souffrances très, très fortes (et) que Julien Bayou en ait souffert lui-même au premier plan ».
« Mais je suis aussi sincèrement désolée du fait que les plaignantes ont souffert tout le long de la procédure », a ajouté Mme Tondelier, « horrifiée » par les « tempêtes médiatiques successives » provoquées par cette affaire dont elle a « hérité » en prenant la tête du parti fin 2022.
« Je n’ai pas été dans un rôle simple et la direction (du parti) non plus. Nous avons fait comme nous pouvions dans un dossier où il était impossible de bien faire », a-t-elle estimé.
L’argument vaut notamment pour le recours à un cabinet spécialisé afin de mener une enquête interne début 2024: « Je n’ai pas dormi pendant des nuits parce que j’ai reçu des signalements de filles qui ne savaient pas comment faire (et) dont je ne savais pas non plus quoi faire. Nous avons lancé cette enquête, nous avons fait ce que nous avions à faire. »
Cette enquête n’a pas permis de révéler d’infractions.
Et la justice a classé sans suite la procédure judiciaire pour harcèlement moral et abus de faiblesse, ouverte en après une plainte de l’ex-compagne de Julien Bayou.
« Il n’est pas coupable, il n’y a pas de problème avec ça », a commenté la cheffe des Ecologistes.
Mais « notre mouvement a vécu un préjudice de cette affaire aussi, parce qu’elle s’est jouée essentiellement dans les médias », a-t-elle déploré, pointant le rôle de « la presse qui s’est fait juge (et) enquêteur à la place de la justice ».
Julien Bayou, qui a quitté la présidence du parti puis le mouvement et accuse la direction actuelle de « médiocrité » et de « lâcheté », a porté plainte pour diffamation.