« Je suis bouleversée par cette nouvelle tragédie », a-t-elle déclaré dans un communiqué.
« Il est de la responsabilité des Etats membres de l’UE de montrer de la solidarité et d’agir pour réduire le risque que de tels drames se reproduisent », a-t-elle affirmé.
« Il est de temps de traduire les paroles en actes », a-t-elle plaidé.
Le président du Parlement européen, le socialiste allemand Martin Schulz, candidat à la présidence de la Commission européenne, s’est lui aussi dit « choqué » par ce nouveau drame de l’immigration et a appelé l’Union européenne à agir pour protéger les migrants.
Cecilia Malmström souhaite un débat sur les défis posés par l’immigration en Méditerranée lors de la prochaine réunion des ministres de l’Intérieur de l’UE prévue les 5 et 6 juin à Luxembourg.
La Commissaire rappelle avoir soumis début décembre un plan d’actions, parmi lesquelles l’ouverture de canaux pour l’immigration légale, des visas humanitaires et la réinstallation de demandeurs d’asile pour éviter qu’ils ne se tournent vers les filières de l’immigration clandestine.
« Si chaque pays de l’UE acceptait de réinstaller sur son territoire juste quelques milliers de personnes, cela ferait une différence considérable pour les centaines de milliers de personnes en quête d’une protection et réduirait les flux de migrations dans la Méditerranée », a-t-elle insisté.
« Mais les Etats montrent peu d’intérêt pour ces mesures », a-t-elle déploré sur son compte twitter.
Le naufrage s’est produit lundi à 11H00 GMT à une centaine de milles marins (160 km) au sud de l’île italienne de Lampedusa, et à 50 milles marins des côtes libyenne.
Environ 200 personnes qui voyageaient à bord de l’embarcation naufragée ont été sauvées, mais au moins 14 autres sont mortes, selon des bilans fournis par la Marine italienne et le maire de Lampedusa.
Le plan d’action présenté par la Commission européenne en décembre visait à prévenir de nouvelles tragédies après la mort de près de 300 personnes en octobre 2013 dans le naufrage de leur embarcation près de Lampedusa.
« L’UE ne peut accepter que des milliers de personnes périssent à ses frontières », avait lancé le président de la Commission européenne José Manuel Barroso, venu se recueillir à Lampedusa. Les Etats membres n’ont donné aucune suite aux propositions de la Commission.