Après la découverte de ce chargement par les douanes, les enquêteurs ont mis en place un dispositif de surveillance autour du conteneur en provenance de Martinique, pour tendre un guet-apens aux destinataires de la drogue.
Quatre hommes ont ainsi été interpellés fin avril à Vitry-sur-Seine (Val-de-Marne), au moment où ils étaient en train de décharger la marchandise.
Des investigations téléphoniques ont ensuite permis d’interpeller le lendemain un cinquième suspect dans une autre commune du Val-de-Marne.
En garde à vue, les cinq suspects ont tous affirmé qu’ils n’avaient agi que dans le cadre d’une prestation tarifée sans lien avec un trafic de stupéfiants. Ils ont néanmoins été mis en examen et placés en détention provisoire.
L’Office central anti-stupéfiants (Ofast) et ses antennes du Havre et de la Caraïbe ont été saisies par la Juridiction interrégionale spécialisée (Jirs) de Lille pour cette enquête, toujours selon la source policière.
Le parquet de Lille n’a pas répondu dans l’immédiat aux sollicitations de l’AFP.
En 2024, les services français (police, gendarmerie, douanes et marine nationale) ont saisi 53,5 tonnes de cocaïne, soit une augmentation de 130% par rapport à 2023 (23 tonnes), selon des chiffres du ministère de l’Intérieur.
Et il y a deux mois, près de 10 tonnes de cocaïne ont été interceptées au port de Dunkerque, un record en métropole.
Mais ces saisies ne représentent qu’une infime partie de la cocaïne qui entre et circule réellement en France, selon les spécialistes.