Le véhicule, dans lequel circulaient deux adultes – un homme de 54 ans et une femme de 36 ans – et deux mineurs de 15 et 17 ans « pour donner l’image d’un voyage familial », a été contrôlé par la police au péage de Castets (Landes), à 80 km au nord de la frontière espagnole, dans la nuit de lundi à mardi, a indiqué le parquet de Bordeaux dans un communiqué.
L’ensemble des passagers du camping-car, ainsi que le chauffeur d’un premier véhicule qui lui ouvrait la voie, de nationalités croate, serbe, belge et luxembourgeoise, ont été interpellés puis placés en garde à vue.
A l’issue de celle-ci, les trois personnes majeures du convoi ont été mises en examen et placées en détention provisoire pour importation, transport, détention, acquisition offre ou cession de produits stupéfiants, tandis que les deux mineurs ont été remis à leur parents, a détaillé le parquet.
Selon la Juridiction interrégionale spécialisée (Jris) de Bordeaux, qui a confié l’enquête à l’Office central anti-stupéfiants (Ofast) de Bayonne, cette saisie « vient confirmer le recours de plus en plus intensif des organisations criminelles aux importations de cocaïne par voie routière depuis le sud de l’Europe », marquant une « adaptation aux mesures prises dans les principaux ports du Nord » du continent pour juguler l’acheminement du drogues.
En 2024, les services français (police, gendarmerie, douanes et marine nationale) ont saisi 53,5 tonnes de cocaïne, soit une augmentation de 130% par rapport à 2023 (23 tonnes), selon des chiffres du ministère de l’Intérieur.
Et il y a deux mois, près de 10 tonnes de cocaïne ont été interceptées au port de Dunkerque, un record en métropole.
Mais ces saisies ne représentent qu’une infime partie de la cocaïne qui entre et circule réellement en France, selon les spécialistes.