Cette visite « témoignera de la profondeur des liens qui unissent nos deux pays et nos deux peuples », a déclaré la présidence française dans un communiqué.
Le souverain britannique et la reine Camilla, qui s’étaient eux-mêmes rendus en visite d’Etat en France deux ans plus tôt, accueilleront le chef de l’Etat et son épouse Brigitte Macron « au château de Windsor », à l’ouest de Londres, où « ils séjourneront », a annoncé la famille royale de son côté.
Reçu en grande pompe à Versailles en septembre 2023, le roi Charles III avait enjoint Français et Britanniques à « revigorer leur amitié », ternie par la sortie du Royaume-Uni de l’Union européenne. La même année, Emmanuel Macron et le Premier ministre Rishi Sunak avaient présidé à Paris le premier sommet franco-britannique depuis cinq ans.
Depuis, les relations se sont encore réchauffées à la faveur de l’arrivée en juillet 2024 du travailliste Keir Starmer à Downing Street.
Samedi, les deux hommes, accompagnés des dirigeants allemand et polonais, se sont rendus ensemble à Kiev pour lancer, avec le président ukrainien Volodymyr Zelensky et de concert avec les Etats-Unis de Donald Trump, un ultimatum à Vladimir Poutine pour obtenir de Moscou un cessez-le-feu sans condition d’un mois en Ukraine.
– A l’initiative sur l’Ukraine –
« A l’occasion de cette visite d’État, le président de la République co-présidera avec M. Keir Starmer, Premier ministre du Royaume-Uni, le 37e sommet franco-britannique en présence des ministres concernés de nos deux pays », a précisé l’Elysée. Le principe d’un tel sommet était acté, restait à en annoncer la date.
L’Europe de la défense était déjà un dossier majeur de la relation franco-britannique. Mais Londres est devenue ces derniers mois un allié privilégié de Paris dans le soutien à l’Ukraine, envahie par la Russie en février 2022.
Emmanuel Macron et Keir Starmer ont pris la tête d’une « coalition des volontaires » alliés de Kiev pour tenter de ramener les Européens dans le jeu diplomatique face au rapprochement spectaculaire amorcé par Donald Trump avec la Russie. Depuis, le duo tente de mettre en place une « force de réassurance » à déployer en Ukraine pour garantir la sécurité du pays dans le cadre d’un hypothétique accord de paix.
C’est dans le même train, à l’aller comme au retour, que les deux hommes ont fait le déplacement de Kiev durant le week-end.
Le Premier ministre travailliste fait le pari d’une relation plus proche avec l’Union européenne, cinq ans après le Brexit.
Ce réchauffement ne fait pas oublier les sujets qui fâchent, ou sur lesquels l’entente, certes cordiale, reste imparfaite, à commencer par les questions migratoires, à l’origine de tensions récurrentes au sujet du contrôle des traversées de la Manche.
Alors que le Royaume-Uni se rapproche à nouveau des Vingt-Sept, la France défend en coulisses ses quotas de pêche et freine tout accès trop important de Londres aux financements du programme de renforcement de la défense annoncé par Bruxelles.