La secousse a été enregistrée à 12H07 (10H07 GMT), à trois kilomètres de profondeur, selon l’Institut national de géophysique et de vulcanologie (INGV).
Elle a été ressentie notamment à Pozzuoli (une localité en bord de mer faisant partie de la métropole de Naples) et dans le quartier du Vomero (centre historique), faisant descendre des habitants inquiets dans les rues.
Cette secousse a été précédée et suivie de secousses de moindre ampleur, notamment un tremblement de terre de magnitude 3,5 un quart d’heure après le séisme principal.
« Nous continuons à surveiller la situation minute par minute mais il est fondamental d’éviter tout alarmisme: les données n’indiquent aucune évolution inquiétante », a rassuré un responsable de l’INGV, Mauro Di Vito, cité par l’agence AGI.
Le maire de Pozzuoli Gigi Manzoni a de son côté « invité tout le monde au calme » face à ces « moments de grande appréhension » en présence de « secousses fortes qui ont inévitablement effrayé la population ». « Un essaim de secousses important est en cours », a-t-il souligné sur Facebook.
Le pompiers procèdent à des contrôles à Pozzuoli sur la stabilité des édifices, ont-ils indiqué sur X. Pozzuoli est en première ligne car située à proximité immédiate de la zone volcanique des Champs Phlégréens.
Cette zone, où résident quelque 500.000 personnes, a déjà été touchée par plusieurs séismes ces dernières années. Le dernier épisode majeur en date, le 13 mars, était déjà de magnitude 4,4, de même qu’une autre secousse en mai 2024.
Le volcan, qui s’étend sur un territoire de 15 km sur 12, présente la dépression typique à fond plat laissée après une éruption. Il s’agit de la caldera (« chaudière » en espagnol) en activité la plus vaste d’Europe, située aux confins des communes de Naples et de Pozzuoli en bord de mer.
Dans cette région, les Champs Plégréens sont éclipsés par le tout proche Vésuve, qui domine la baie de Naples et dont l’éruption a rayé Pompéi de la carte en l’an 79.
Les Champs Phlégréens, dont une éruption il y a 40.000 ans avait affecté le climat de la planète, inquiètent riverains et scientifiques en raison d’une résurgence de son activité due aux gaz émis par le magma et qui font pression sur la surface en fissurant le sol.
Le scénario catastrophe, à savoir l’expulsion de lave, de cendres et de pierres, est cependant improbable dans un futur proche, selon les spécialistes.
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