« Cette compagnie, qui emploie 600 salariés, risque de cesser son activité si l’autorité britannique de la Concurrence (CMA) confirme sa décision préliminaire d’interdire l’accès au port de Douvres aux 3 bateaux de MyFerryLink », écrit M. Fasquelle, vice-président de la commission des Affaires économiques de l’Assemblée nationale, dans un courrier rédigé en français et daté de Berck-sur-Mer (Pas-de-Calais).
M. Fasquelle ajoute que cette décision « aurait de lourdes conséquences et toucherait notamment de plein fouet le département du Pas-de-Calais, qui connaît par ailleurs déjà un taux de chômage excessivement élevé », et il demande au Premier ministre britannique « de permettre à MyFerryLink de continuer son activité ».
Le député européen Gilles Pargneaux, tête de liste PS dans la circonscription Nord-Ouest, a qualifié mercredi l’annonce de l’autorité britannique de la concurrence d' »incompréhensible » et a appelé « le prochain Conseil des ministres européens des transports à se saisir de ce dossier ».
« Il faut maintenant que la Commission européenne se prononce sur ce dossier face à la divergence d’interprétations entre les autorités de la concurrence française et britannique », a ajouté M. Pargneaux dans un communiqué.
L’autorité britannique de la Concurrence (CMA) a confirmé mardi, dans une décision préliminaire, l’interdiction faite aux ferries MyFerryLink (groupe Eurotunnel) d’opérer depuis le port de Douvres, principal point d’entrée du trafic transmanche en Grande-Bretagne.
Les ferries de MyFerryLink appartiennent à Eurotunnel mais sont exploités par une coopérative de salariés (Scop) bâtie sur les ruines de feu le groupe public SeaFrance, et qui emploie quelque 533 Français et 70 Britanniques.
La CMA a aussi rejeté, là encore de manière provisoire, une solution consistant à laisser la coopérative de salariés opérer seule la liaison, indépendamment d’Eurotunnel. Elle rendra son avis définitif mi-juin.
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