Le Royaume-Uni et l’Union européenne ont déjà sanctionné plusieurs centaines de ces navires, souvent vieillissants et exploités sous pavillon étranger, utilisés par Moscou pour transporter son pétrole en contournant les sanctions occidentales.
« Ces sanctions frappent directement au coeur de la machine de guerre de Poutine, pour étouffer sa capacité à poursuivre sa guerre barbare en Ukraine », a déclaré le Premier ministre britannique Keir Starmer, actuellement au Canada pour le sommet du G7.
Outre les navires, les sanctions de mardi frappent six entités, liées au secteur financier, de la défense ou de l’énergie, dont une filiale britannique de Rosneft Marine, qui appartient elle-même au géant russe des hydrocarbures Rosneft.
Les groupes Orion Star et Valegro sont aussi visés, « pour leur rôle dans l’équipage et la gestion des navires de la flotte fantôme », selon Downing Street. Ainsi que la Direction de la plongée Profonde (GUGI) du ministère de la Défense, une division spéciale de la Marine russe.
Parmi les quatre individus ciblés par les sanctions, Vladimir Pristoupa et Olech Tkacz, résidant au Royaume-Uni, sont accusés de diriger un « réseau de sociétés écrans » et d’avoir acheminé vers la Russie plus de 120 millions de dollars de matériel électronique. Ils sont frappés par des gels d’avoirs notamment.
Londres indique par ailleurs vouloir « collaborer avec ses partenaires pour renforcer le plafonnement des prix du pétrole afin de frapper les revenus pétroliers de la Russie tout en assurant la stabilité du marché de l’énergie ».
Le Royaume-Uni a jusqu’ici sanctionné un total 2.300 individus, entités et navires en réponse à l’invasion de l’Ukraine par la Russie.
Européens et Canadiens espéraient convaincre Donald Trump d’annoncer lors de ce sommet du G7 de nouvelles sanctions contre Moscou, visant plus précisément les ventes de pétrole russe.
Le président français Emmanuel Macron avait ainsi appelé lundi à « aller beaucoup plus loin dans les sanctions » pour forcer Moscou à « répondre à la proposition » de cessez-le-feu en Ukraine.
Mais le président américain, qui a quitté prématurément le sommet du G7, s’est montré réticent à imposer de nouvelles sanctions à la Russie.
D’après Londres, les sanctions imposées à la Russie ont privé ce pays d’un total de 450 milliards de livres (528 milliards d’euros) depuis l’invasion de l’Ukraine en février 2022.
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