L’appareil a bouclé avec succès mardi la première étape des essais avec un « test de navigation flottante », a indiqué l’entreprise dans un communiqué.
« CSBC Corporation continuera, sur la base des résultats des tests, à ajuster et à améliorer chaque système, et passera à la phase suivante des tests de navigation immergée », a-t-elle poursuivi.
Taïwan, qui serait très largement dépassé par la Chine en cas de conflit, tente de renforcer sa capacité à mener une « guerre asymétrique » à l’aide d’équipements plus agiles tels que des sous-marins et des drones.
La Chine considère Taïwan comme une partie de son territoire et a menacé de recourir à la force pour en prendre le contrôle.
Le prototype testé mardi est l’un des huit submersibles à livrer dans le cadre d’un programme lancé par l’ancienne présidente Tsai Ing-wen en 2016. Baptisé « Hai Kun » (« créature marine mythique » en chinois), le sous-marin, dévoilé en 2023, a été fabriqué localement. Sa construction avait débuté en 2020.
D’un coût de 1,5 milliard de dollars, il mesure 80 mètres et pèse de 2.500 à 3.000 tonnes lorsqu’il est en mouvement. L’appareil dispose de systèmes de combat et de torpilles fournis par la société de défense américaine Lockheed Martin.
L’objectif est de terminer les essais en mer d’ici au 30 septembre et de livrer le sous-marin d’ici à la fin du mois de novembre, a déclaré la marine taïwanaise en mai.
Toutefois, le programme a rencontré des obstacles, notamment au niveau politique.
L’opposition, qui contrôle le Parlement, a gelé une partie du budget du programme au début de l’année, arguant qu’elle voulait voir les résultats des essais en mer du sous-marin avant de débloquer les fonds.
Mais certains craignent que les efforts de l’opposition pour réduire les dépenses militaires ne nuisent à la capacité de l’archipel à renforcer ses capacités.
La marine taïwanaise dispose actuellement de deux sous-marins en état de marche, des navires de la classe Swordfish achetés aux Pays-Bas dans les années 1980.
Au cours de la même période, la Chine s’est dotée de l’une des plus grandes marines du monde, avec des sous-marins à propulsion nucléaire et des porte-avions.