Le chargement et le déchargement des conteneurs a été interrompu, a déclaré à l’AFP Md. Omar Faruq, le secrétaire de l’autorité du port, par lequel transite la majorité des exportations et importations du pays.
« C’est le deuxième jour du mouvement des agents du NBR », a décrit M. Faruq, « il a un impact énorme sur la situation économique de tout le pays ».
« Au premier jour (hier), 137 conteneurs ont été déchargés. Mais depuis ce matin, il n’y a plus aucun mouvement de chargement ou de déchargement de biens », a poursuivi le responsable.
Selon lui, le port de Chittagong traite de 7.000 à 8.000 conteneurs par jour.
Le président de l’association des fabricants et des exportateurs de textile (BGMEA), pilier de l’économie bangladaise, s’est inquiété de la situation.
« De nombreuses entreprises risquent la banqueroute », s’est inquiété devant la presse Mahmud Hasan Khan, qui a déjà chiffré à 222 millions de dollars le montant quotidien du commerce affecté par la grève.
Dans un communiqué, le gouvernement provisoire a exhorté dimanche les grévistes à mettre un terme à un mouvement « dirigé contre les intérêts du pays » et menacé, si ce n’est pas le cas, « d’agir fermement ».
La grève a pour origine son projet de réforme visant à séparer l’administration des impôts en deux entités – une pour le calcul des taxes, l’autre pour leur collecte – comme suggéré par le Fonds monétaire international (FMI).
Annoncé en mai, ce texte suscite la colère de nombreux agents, qui exigent son abandon et la démission du président actuel du NBR.
« Nous ne sommes pas opposés à une réforme mais elle doit être réelle, soutenable et complète », a argué le président d’un collectif formé par les agents de tous grades en colère, Hasan Muhammad Tareq Rikabdar.
Le NBR est responsable de la collecte de près de 90% des recettes du budget de l’Etat bangladais.
M. Yunus a pris les rênes du Bangladesh depuis les émeutes meurtrières qui ont causé la chute et la fuite en exil en Inde de l’ex-Première ministre Sheikh Hasina en août 2024. La situation politique y reste très tendue et l’économie fragile.