Ces personnes secourues, dont les nationalités n’ont pas été précisées, seront transférées à Lavrion, port près d’Athènes, a-t-on appris auprès des garde-côtes grecs.
« À l’issue d’une longue opération de recherche, environ 520 étrangers, qui se trouvaient à bord d’un bateau de pêche, ont été secourus à 17 milles nautiques au sud de Gavdos », ont indiqué les garde-côtes dans un communiqué.
Plus de 2.000 migrants ont été secourus au large de Gavdos et de la Crète ces derniers jours par Frontex et la police portuaire grecque, marquant un « pic » du nombre d’arrivées, selon les autorités grecques.
« Nous parlons d’un flux migratoire massif, continu et croissant, au sud de notre pays », a souligné le porte-parole du gouvernement Pavlos Marinakis, mardi soir à la télévision.
Dimanche, plus de 600 migrants ont été secourus dans cette zone de la Méditerranée orientale au cours de quatre opérations de sauvetage distinctes, selon la police portuaire.
Selon les autorités grecques, plus de 7.300 migrants sont arrivés en Crète et à Gavdos depuis le début de l’année, contre 4.935 en 2024.
Alors que des îles du nord-est de la mer Egée, comme celle de Lesbos, disposent de camps d’accueil, la Crète et Gavdos n’en ont pas et les autorités locales ne cessent d’appeler le gouvernement à prendre des mesures pour y faire face.
La Grèce avait soulevé ce problème auprès de ses partenaires européens lors du dernier sommet de l’Union européenne fin juin à Bruxelles et une mission avait été préparée pour se rendre en Libye pour s’entretenir avec les autorités libyennes.
Mais mardi un couac diplomatique a eu lieu entre le gouvernement de l’Est de la Libye et l’UE, rival du gouvernement d’unité nationale reconnu par l’ONU, basé à Tripoli. A peine arrivés à Benghazi, port de transit des migrants vers l’Europe, le commissaire européen Magnus Brunner accompagné de trois ministres, grec, italien et maltais, ont été sommés de repartir.
« Ce qui s’est passé est sans précédent », a commenté M. Marinakis, n’excluant pas que la Grèce prenne des mesures comme la mise en place de centres d’accueil fermés pour ces migrants.
« La logique l’impose. Nous ne pouvons pas abandonner les habitants de ces régions, qui subissent de telles pressions », a-t-il dit.