Le MV Eternity C, un vraquier battant pavillon libérien, a été considérablement endommagé par une attaque menée par des assaillants non identifiés en mer Rouge, qui a débuté lundi et s’est poursuivie mardi.
Trois membres d’équipage ont été tués dans l’attaque, a indiqué mardi à l’AFP la mission européenne Aspides, déployée dans la zone, faisant également état d' »au moins deux blessés, dont un électricien russe qui a perdu une jambe ».
Les rebelles houthis du Yémen n’ont pas revendiqué cette attaque, contrairement à celle qui avait visé dimanche un autre cargo, le Magic Seas, qui a coulé et dont l’équipage a pu être secouru.
Mais dans un communiqué mardi, l’ambassade des États-Unis au Yémen a accusé ces rebelles pro-iraniens de l’attaque du MV Eternity C, la qualifiant de la « plus violente » menée à ce jour et leur imputant de « porter atteinte à la liberté de navigation en mer Rouge », en dépit d’un accord de cessez-le-feu avec Washington qui avait mis fin en mai à des semaines de bombardements américains.
La société de sécurité britannique Ambrey a également estimé que les Houthis étaient probablement responsables.
Depuis fin 2023, les Houthis ont attaqué des dizaines de navires qu’ils estiment liés à Israël, puis des bateaux américains, affirmant agir par solidarité avec les Palestiniens de Gaza.
– Poursuite des recherches –
« Les opérations de recherche et de sauvetage ont commencé dans la nuit », a indiqué l’United Kingdom Maritime Trade Operations (UKMTO), un service géré par la Royal Navy britannique.
« Cinq membres d’équipage ont été secourus et les recherches se poursuivent pour retrouver les autres », a-t-il ajouté.
Les autorités philippines avaient indiqué que 21 des 22 membres d’équipage du vraquier, géré par une société grecque, sont des ressortissants philippins.
Ambrey a précisé à l’AFP que le MV Eternity C avait coulé au large du port yéménite de Hodeida, contrôlé par les Houthis.
Les attaques houthies au large du Yémen ont contraint de nombreux armateurs à éviter cette zone par laquelle transite 12% du commerce mondial, d’après la Chambre internationale de la marine marchande (ICS).
En mai, les rebelles, qui contrôlent la capitale Sanaa et de larges pans du Yémen avaient averti qu’ils continueraient à cibler les navires israéliens ou liés à Israël, malgré la trêve avec les Etats-Unis.
En représailles aux attaques houthies, Israël a bombardé plusieurs sites houthis au Yémen, notamment Hodeida et ses environs, ciblés à nouveau dimanche et lundi avant l’aube.
Lundi, les Houthis ont indiqué avoir riposté par des tirs de missiles en direction d’Israël. L’armée israélienne a dit avoir détecté deux missiles tirés depuis le Yémen.