Celle-ci a attribué le marché au groupement d’entreprises Bartin Recycling et Petrofer Société Nouvelle, indique-t-elle sur son site internet, précisant que les travaux de déconstruction seront réalisés sur le site de Bassens, géré par la filiale de Veolia spécialisée dans la déconstruction navale.
Le départ de l’ancien navire école et porte-hélicoptères de Brest vers Bassens devrait intervenir d’ici la fin de l’année, a précisé à l’AFP l’amiral Hubert Jouot, en charge des navires en fin de vie à l’état-major de la Marine. Celui de l’ancien croiseur lance-missiles devrait suivre six mois plus tard.
Le Colbert, navire-musée pendant près de 15 ans à Bordeaux, avait rejoint en 2007 le port militaire de Brest, avant d’être envoyé au cimetière marin de Landevennec, à l’entrée de la presqu’île de Crozon, dans la rade de Brest.
Le bâtiment de 181 m de long attendait depuis d’être démantelé. Il a notamment servi de réserve de pièces détachées pour la Jeanne d’Arc, jusqu’au retrait du service actif de cette dernière, en 2010.
Le mythique navire école, lancé en 1964 et qui a formé des milliers d’officiers, était cependant en pré-retraite depuis 2004.
L’association de défense de l’environnement maritime Mor Glaz s’est dite jeudi « très satisfaite de constater qu’enfin une bonne décision vient d’être prise de confier ces deux vieux navires à une société française qui fait le choix de déconstruire en France des vieux navires civils et militaires ».
C’est la société britannique de déconstruction Able UK qui avait remporté en 2008 le contrat de démantèlement de l’ancien porte-avions Clémenceau, le premier de la Marine à avoir fait l’objet d’un recyclage complet.
La Marine avait aussi confié en décembre dernier au groupe franco-belge Galloo, dont le chantier se trouve à Gand, la déconstruction d’un lot de six coques de plus petite taille.
Entre les années 1970 et 2000 les anciens bâtiments de la Marine étaient souvent coulés, après avoir servi de cibles de tirs pour l’entraînement des forces et la mise au point des systèmes d’armes. Depuis quelques années, la Marine, à l’exception de quelques cas de cession à l’export, fait démanteler ses navires après un appel d’offre réglementaire.
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