« Les Etats-Unis n’ont JAMAIS demandé à utiliser notre territoire pour lancer des attaques contre le peuple du Venezuela. Le territoire de Trinité-et-Tobago ne sera PAS utilisé pour lancer des attaques contre le peuple du Venezuela », a écrit Kamla Persad-Bissessar à l’AFP via la messagerie Whatsapp à propos des exercices militaires.
Ces manoeuvres ont été qualifiées d' »irresponsables » par le président vénézuélien Nicolas Maduro qui considère comme une « menace » le déploiement américain dans les Caraïbes.
Elles doivent avoir lieu jusqu’à vendredi. Ce sont les deuxièmes en moins d’un mois entre Washington et le petit archipel anglophone.
Washington souffle le chaud et le froid sur la possibilité de frappes sur le territoire vénézuélien évoquées par Donald Trump: le président américain a parlé dimanche de possibles « discussions » avec Nicolas Maduro alors que le secrétaire d’Etat Marco Rubio s’est, lui, à nouveau montré menaçant.
Depuis août, Washington maintient dans les Caraïbes une importante présence militaire avec notamment une demi-douzaine de navires de guerre, officiellement pour lutter contre le trafic de drogue à destination des Etats-Unis.
« Trinité-et-Tobago ne participera à aucun acte qui pourrait nuire au peuple vénézuélien. Nous continuons à entretenir des relations pacifiques avec le peuple du Venezuela », a encore ajouté la Première ministre trinidadienne.
« Les citoyens et les infrastructures de Trinité-et-Tobago ne sont PAS en danger car nous ne sommes PAS participants à une quelconque agression contre le peuple vénézuélien », a souligné la Première ministre.
Mme Persad-Bissessar a aussi affirmé soutenir les discussions entre M. Trump et M. Maduro évoquées par le président américain: « La meilleure façon de résoudre les problèmes, c’est par le dialogue ».
Elle a toutefois souligné: « Il y a de nombreux problèmes urgents. Il y a le problème du narcotrafic, du trafic de drogue et de la traite des êtres humains. Il y a le problème des élections qui ne sont ni libres ni équitables. Il y a le problème des gangs dangereux qui sèment le chaos dans d’autres pays ».
Depuis son accession au pouvoir en mai, Mme Persad-Bissessar a multiplié les déclarations hostiles au pouvoir vénézuélien, et fait de la lutte contre l’immigration vénézuélienne un de ses chevaux de bataille, l’assimilant régulièrement à la forte criminalité dans l’archipel.
L’ex-Premier ministre (2015-2025) Keith Rowley s’est, lui, montré critique des exercices: « Au moment où l’Amérique menace d’envahir le Venezuela, de détruire le Venezuela, les Américains nous demandent de faire certaines choses, il relève de notre souveraineté de dire que cela ne va pas dans notre intérêt et de refuser cela », a-t-il déclaré lors d’une conférence de presse.




