A l’issue d’un réexamen du dossier par un groupe de policiers, le commissaire de la police d’Oslo a conclu que « certains aspects de l’affaire devraient faire de nouveau l’objet d’une enquête ».
Le Scandinavian Star (ex-Massilia), construit dans les chantiers navals français Dubigeon, avait pris feu dans la nuit du 6 au 7 avril 1990 lors d’une traversée entre Oslo et le port danois de Frederikshavn.
L’incendie, qui avait fait 159 victimes, avait été imputé à un routier danois, lui-même mort dans l’accident.
Un groupe d’experts autoproclamé et un groupe de soutien aux victimes ont contesté les conclusions officielles et exigé la réouverture de l’enquête, faisant valoir qu’il y avait eu plusieurs départs de feu après la mort du suspect et laissant entendre que le drame était lié à une escroquerie à l’assurance.
L’enquête préliminaire avait peiné à déterminer l’identité du propriétaire du navire.
Tout en estimant qu' »il n’y a pas d’éléments nouveaux dans l’affaire », le commissaire Hans Sverre Sjoevold a jugé vendredi que « de possibles motivations financières ont été insuffisamment explorées » et que les preuves contre le suspect danois étaient « insuffisantes ».
« C’est loin d’être sûr qu’il soit possible de rouvrir le dossier d’un point de vue judiciaire après autant de temps », a-t-il dit dans un communiqué. « Mais l’affaire du Scandinavian Star est une tragédie nationale et l’on doit aux nombreuses personnes touchées de fournir les meilleures réponses possibles ».
Le capitaine norvégien et deux armateurs danois avaient à l’époque été condamnés à des peines de prison pour les carences de sécurité à bord du ferry.