Les Etats-Unis ont récemment annoncé la mise en place d’un blocus naval autour du Venezuela contre des pétroliers qu’ils considèrent comme étant sous sanctions. Ils en ont déjà saisi deux qu’ils soupçonnent de transporter du pétrole vénézuélien soumis à de telles mesures.
Ces interventions surviennent à un moment où le président américain Donald Trump, qui a fait déployer à partir du mois d’août un important dispositif militaire dans les Caraïbes, accuse le Venezuela de se servir du pétrole, sa principale ressource, pour financer « le narcoterrorisme, la traite d’êtres humains, les meurtres et les enlèvements ».
« Nous sommes sortis pour répudier le plus grand pirate des Caraïbes », affirme à l’AFP Manuel Rincon, l’un des manifestants de la caravane où on pouvait voir des pancartes avec des phrases en anglais comme « no war, yes peace », c’est-à-dire « non à la guerre, oui à la paix », ou le visage du président Trump déguisé en pirate.
« Ils nous envahissent, ils prennent ce qui est à nous et l’emportent là-bas. Nous sommes un pays de paix, mais nous sommes prêts pour la guerre », a affirmé à l’AFP Luis Rojas, un conducteur handicapé. « Nous soutenons le processus révolutionnaire et personne ne nous l’enlèvera », a-t-il ajouté.
« Moi, j’appelle Trump le Dracula du (pétrole) brut, tout simplement. Pourquoi ? Parce que c’est un vampire », a lancé un autre motard à la télévision publique.
Caracas dément toute implication dans le trafic de stupéfiants et assure que Washington cherche à renverser M. Maduro pour s’emparer des réserves pétrolières de son pays, les plus grandes de la planète.




