L’incident, qui n’a pas été confirmé par le ministère sud-coréen de la Défense, est le dernier en date d’une série d’incursions de navires de pêche nord-coréens dans les eaux sud-coréennes.
Séoul avait dépêché plusieurs navires de guerre il y a une dizaine de jours après l’une de ces incursions par une flotte de sept navires, près de l’île Yeonpyeong, théâtre par le passé de dramatiques confrontations intercoréennes.
Le 23 novembre 2010, les forces de Pyongyang avaient tiré 170 obus ou roquettes sur cette île, faisant quatre morts, deux militaires et deux civils, et occasionnant d’important dégâts matériels.
Cette attaque était la première contre une zone peuplée de civils depuis la guerre de Corée (1950-53).
Critiquée pour sa passivité face à l’attaque nord-coréenne, l’armée sud-coréenne a nettement renforcé ses effectifs et son armement sur place et averti qu’elle répondrait énergiquement à toute agression.
Le bombardement de Yeonpyeong répondait, selon le Nord, à des manoeuvres militaires du Sud perçues comme une provocation.
Il avait été précédé par le naufrage d’une corvette torpillée, selon Séoul, par un sous-marin de poche nord-coréen le 26 mars 2010, causant la mort de 46 marins. Pyongyang a toujours démenti en être à l’origine.
La frontière maritime intercoréenne tracée après la guerre, que Pyongyang ne reconnaît pas, a été le prétexte de confrontations meurtrières entre les Marines des deux pays, en 1999, 2002 et 2009.
La Corée du Sud capitaliste et la Corée du Nord communiste restent techniquement en guerre depuis 1953, n’ayant jamais confirmé l’armistice par un traité de paix.